Chez Justin Grimault, à La Cornuaille (49), les 85 vêlages sont groupés en fin d’été. Le gène culard est détecté et géré dans les accouplements. Toute la surface est enherbée. Les fortes pluies du début d’été lui ont redonné le sourire. Suite au printemps frais et sec, défavorable à la pousse de l’herbe, Justin Grimault a acheté un stock de foin pour passer la période estivale. « Il servira plus tard », dit-il en parcourant les prairies inhabituellement grasses du mois de juillet. Avec 700 mm d’eau de pluie, les parcelles ne produisent que 5 tonnes de MS en moyenne chaque année. Les 110 hectares de l’exploitation sont enherbés ; 5 d’entre eux sont semés en sorgho fourrager, entre deux prairies. Sans irrigation, le maïs n’a pas sa place dans l’assolement. L’éleveur achète de la paille et une centaine de tonnes de céréales pour finir ses taurillons, stockées en silo couloir ou en cellules avant d’être aplaties et distribuées à l’auge. L’élevage compte 85 vaches. Tous les veaux, mâles et femelles, sont élevés sur la ferme. « J’ai repris une ferme en 2011, avec un troupeau Charolais. J’ai acheté des animaux Rouge des Prés pour bénéficier de l’AOP Maine Anjou qui permet de mieux valoriser les vaches de réforme et aussi par passion. Mon père en élève depuis longtemps ». 3 semaines d’inséminations Le troupeau est sélectionné sur la reproduction et la précocité au vêlage. « Je groupe les inséminations sur 3 semaines, puis les saillies naturelles sur les 3 semaines suivantes. 85 % des vêlages ont lieu du 15 août au 30 septembre. Une dizaine de vêlages sont décalés au printemps (les génisses les plus jeunes et quelques vaches légères ». L’éleveur, qui insémine lui-même, utilise une large palette de taureaux d’insémination (15 en 2020) et 4 taureaux de ferme passés par la station de…
Rouge des prés : Des premiers vêlages à 24 mois