Mordu de génétique, Ronan Le Sommer voit la Holstein comme une race bien adaptée en bio. Depuis la conversion de l’élevage, il poursuit son travail de sélection. « J’ai toujours aimé les belles vaches et la génétique en général », démarre Ronan Le Sommer, producteur de lait bio à Arradon (56) aux portes de Vannes et du Golfe du Morbihan. Après un début de carrière comme technicien Holstein, le passionné avait filé aux États-Unis, dans le cadre du programme d’échange Mast, et travaillé quelques mois à la King Randsom Farm. L’occasion de découvrir l’approche de sélectionneurs américains aujourd’hui reconnus à l’international. Dès son retour, à l’heure de s’installer, le Morbihannais avait alors acheté des embryons cherchant à introduire des pedigrees de grandes familles de vaches dans le troupeau. « L’un d’eux m’a donné une femelle par Buckey, descendante de la lignée de la vache canadienne Sunny Lodge Prelude Spoty. Cet animal a rapidement été pointé Ex en mamelle. » Collectée avec Lauthority, le Gaec a obtenu deux femelles dont Gin Fizz, actuellement pointée 92 points en 6e lactation. « Sortie deux fois au Space, cet animal de show est aussi et surtout une très bonne vache de troupeau. » Avec l’avantage de bien transmettre ses qualités à sa descendance. Ses filles ont aussi été collectées : « Chez nous, ce très gros rameau alliant production et bonnes mamelles concerne autour de 30 % du cheptel. » Un foncier accessible dédié au pâturage Le passage en bio en 2016 a rebattu les cartes. L’autonomie alimentaire réclamée par le cahier des charges a bouleversé l’assolement et la stratégie fourragère. « En céréales, nous sommes passés de 80 ha à la vente à 40 ha autoconsommés », explique Xavier Jarlegan, associé du Gaec en charge des cultures. Le troupeau a augmenté de 120 à 150…
Sélectionner de belles vaches en bio