Un protocole de castration très lourd

dd9712.hr - Illustration Un protocole de castration très lourd

Anesthésie pour supprimer la douleur lors de l’opération, analgésie pour limiter la douleur post-opératoire. Un peu lourd pour des éleveurs déjà en manque de main-d’œuvre. De nombreuses études ont montré que les porcelets castrés s’isolent et sont moins actifs à la mamelle dans les 6 heures après l’opération. Le lendemain, ils ont tendance à compenser en cherchant, plus que leurs congénères non castrés, à téter. Les cris et le comportement (grattage de l’arrière-train) montrent que les porcelets souffrent. Le taux de cortisol plasmatique élevé, 30 minutes après la castration, confirme cette perception. Depuis quelques années, des protocoles de prise en charge de la douleur sont testés. L’anesthésie locale est efficace sur le moment mais ne supprime pas la douleur post-opératoire. La prise d’un analgésique (anti-douleur : Kétoprofène, Meloxicam) seul ne semble pas très efficace. Le meilleur protocole combine l’anesthésie locale et l’administration d’un analgésique (qui atténue la douleur post-opératoire). Le taux de cortisol mesuré est, là encore, corrélé avec les cris et le comportement des porcelets. La technique doit encore être affinée : choix des molécules, timing des administrations. Les conséquences de l’anesthésie générale ne sont pas bien connues. Le protocole ne fait pas rêver et ne peut être envisagé qu’à titre provisoire compte tenu de la lourdeur du procédé ou dans le cadre des ventes de viande sous signe de qualité supérieure, payée au juste prix. L’impact psychologique sur la main-d’œuvre (acceptation des salariés), le coût financier et l’observance thérapeutique en routine (bonne application des traitements) sont des éléments de nature à décourager nombre d’éleveurs. La vaccination anti-odeurs sexuelles est disponible depuis 2009. Deux injections à un mois d’intervalle sont nécessaires, la deuxième intervenant entre 4 et 6 semaines avant l’abattage (délai d’attente pour éliminer les odeurs). Pour plusieurs raisons, cette méthode ne semble pas plus attirante. Les Belges l’ont développée sous…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article