Une présidence française au pas de charge

dd9779.hr - Illustration Une présidence française au pas de charge
Avec la présidence du Conseil européen, Emmanuel Macron souhaite utiliser cette occasion comme un tremplin pour asseoir son statut et porter, entre autres, la question des échanges commerciaux et de la souveraineté européenne.

Le 1er janvier 2022, la France prendra la présidence du Conseil de l’UE et souhaite dégager rapidement un consensus sur sa priorité en matière agricole : l’imposition de clauses miroirs. En matière agricole, et alors que l’UE envisage de se doter de nouvelles exigences environnementales dans le cadre de la stratégie De la ferme à la table, l’objectif de la France est de protéger les productions agricoles de l’UE face à des importations ne respectant pas les mêmes normes. Mais la fenêtre de tir dont dispose Paris pour imposer ces sujets politiques sera très restreinte, avec les élections présidentielles prévues en avril et une période de réserve qui devrait s’ouvrir à la mi-mars.  Normes imposées aux produits importés Les priorités françaises devraient tourner autour de la relance post-Covid, de la souveraineté européenne, ou encore la réforme des accords de Schengen sur l’asile et l’immigration. Mais Paris souhaite aussi dégager un consensus européen sur la question des clauses miroirs afin de donner des perspectives en la matière aux présidences suivantes (République tchèque au second semestre 2022 et Suède début 2023). Un débat qui s’inscrit dans le cadre de la révision de la politique commerciale de l’UE sur la base de la proposition présentée par la Commission européenne au mois de février. En matière agricole à proprement parler, la publication de cette réforme arrivera peut-être un peu tard pour que la France s’appuie réellement dessus, mais Bruxelles présentera également, comme convenu lors des négociations sur l’OCM unique, au plus tard en juin 2022, un rapport contenant une évaluation de la faisabilité juridique de l’application des normes sanitaires et environnementales de l’UE aux produits agricoles et agroalimentaires importés (y compris les normes relatives au bien-être des animaux et les processus et les méthodes de production) ainsi que l’identification des initiatives concrètes pour assurer une…

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