Les endectocides (médicaments antiparasitaires) sont souvent utilisés contre les strongles gastro-intestinaux en traitement systématique à la rentrée à l’étable. Pour des raisons économique, environnementale et contextuelle, l’approche sélective est de plus en plus recommandée. À la SARL du Gohy à Le Mené (22), le traitement sélectif est connu depuis environ 20 ans. « Quand la mamelle est saine, nous nous passons de traitement antibiotique au tarissement. Par contre, par précaution, chaque animal reçoit des obturateurs de trayon », explique Fabienne Presse. L’éleveuse ne fait plus de vermifuge systématique non plus. « Auparavant, toutes les vaches étaient traitées avec un pour-on à la rentrée à l’étable. Entre le risque de coulure du produit, de lessivage par la pluie ou de léchage entre animaux, je craignais une efficacité un peu aléatoire », explique-t-elle. Alors la Costarmoricaine a changé d’approche. En traite robotisée, si les 120 vaches sortent d’avril à novembre, nuit et jour une bonne partie de l’année, la surface d’herbe est relativement limitée : 6 ares pâturés par vache. En termes de parasitisme, le risque n’est donc pas maximal. « Depuis 2017, j’utilise une solution injectable en sous-cutané qui me permet de faire du traitement sélectif. À l’arrivée, c’est moins cher. Et dans la pratique, je trouve cela simple et rapide. Je suis sûre que l’animal reçoit la dose dont il a besoin et il n’y a pas de délai d’attente. » Désormais, très peu de vaches, peut-être 10 ou 12 par an, reçoivent un anthelminthique (antiparasitaire). Fabienne Presse les choisit « à l’œil » en fonction de leur état général, notamment de leur poil. « Il y a certainement des animaux qui m’échappent pour lesquels le traitement serait utile. Mais je manque d’informations pour les repérer. » Limiter l’apparition de résistances L’année dernière, le sujet d’échange de la visite sanitaire était le parasitisme. Yannick Simon, vétérinaire, a abordé les enjeux actuels,…
Aborder l’usage sélectif du vermifuge