« Emmanuel Macron s’est engagé à mettre à profit la présidence française du conseil de l’Union européenne pour mettre un terme aux importations toxiques à travers les clauses miroirs. Nous saluons cette démarche mais rappelons au Gouvernement qu’il peut agir dès maintenant, à l’échelle française », souligne la Coordination rurale dans un communiqué relayé au niveau régional. Le syndicat a demandé au ministre de l’Agriculture de déposer des clauses de sauvegarde pour chaque produit phytosanitaire ou mode d’application interdit en Europe, tant pour les productions agricoles en provenance des pays tiers que pour les intra-européennes.
Par ailleurs, « pour s’assurer de l’application des clauses miroirs, la Coordination rurale demande un renforcement, un meilleur ciblage et une transparence totale sur les contrôles douaniers effectués sur les denrées alimentaires importées. »
Au sujet des manifestations contre le stockage de l’eau, le syndicat rappelle qu’en France « il est encadré par des règles très strictes permettant le partage de l’eau et une irrigation réfléchie et partagée. » « Ce qui n’est pas produit en France le sera dans d’autres pays, qui ne connaissent pas la notion de respect du débit de l’étiage des rivières ou qui pompent dans des eaux souterraines non réalimentées. Un article publié en octobre 2019 dans Environmental Research Letters classe la France au 8e rang des pays importateurs d’eau du fait des fruits et légumes arrivant sur notre territoire. »
La Coordination rurale demande « des mesures pour lutter et contraindre les importations de denrées ayant été produites avec une irrigation non durable. »