Avantage aux fibres digestibles

10075.hr - Illustration Avantage aux fibres digestibles
Benoît Delord (à gauche) et Adrien Poncet.
Une expérimentation menée entre 2016 et 2021 par Limagrain montre un avantage économique en faveur de ses variétés hautement digestibles (HDI). Les éleveurs peuvent demander à les comparer à une autre variété, sur leur ferme.

Sur le Gaec du Petit Domaine dans la Loire (42), les associés ont fait le choix de n’utiliser que des variétés de maïs HDI (Limagrain) pour l’alimentation de leur troupeau de 200 vaches laitières et 400 génisses en race montbéliarde (production de 2 millions L de lait). « Ces variétés offrent de la digestibilité dans la ration des vaches laitières composée à plus de 50 % de maïs fourrage. Et donc la production suit : la moyenne d’étable se situe à 9 500 L avec 60 % de primipares. Nous avons un objectif de vêlage à deux ans », a présenté Adrien Poncet, un des cinq associés, lors d’une rencontre organisée au Sommet de l’élevage. Le maïs occupe 70 ha sur la SAU de 300 ha. « Les variétés que nous utilisons sont moins sensibles à la sécheresse. Nous avons généralement des rendements de 12 à 13 t MS/ha. »

« Nous avons lancé cette gamme de maïs hautement digestible en 2006-2007. Elle fait l’objet d’un programme de recherche spécifique », souligne Benoît Delord, chef de marché nutrition animale LG. Moins chargées en amidon et dotées d’une meilleure digestibilité des fibres par rapport à la moyenne, ces variétés de maïs sécurisent les rations contre le risque d’acidose tout en favorisant la production. « L’énergie ‘fibres’ issue de la digestion des parois est la source d’UFL la plus fiable, tandis que l’énergie ‘amidon’ peut varier en fonction des conditions de remplissage en fin de cycle. »

Vérifier la réponse au contexte actuel

« Alors que le contexte agricole a évolué, nous avons souhaité mener une expérimentation comparant les variétés HDI avec d’autres variétés classiques de maïs ensilage. » Elle s’est déroulée entre 2016 et 2021 sur 15 exploitations (dont 8 dans l’Ouest) sur 1 300 VL au total. Le protocole est le suivant : les deux variétés de maïs fourrage sont cultivées dans les mêmes conditions et ensilées séparément dans deux silos distincts. Elles sont ensuite comparées dans une même ration où seul le maïs change, en alternance sur l’élevage. Les performances sont suivies (lait, taux, santé, coût de la ration…).

Expérimenter sur sa ferme

« Cette comparaison a montré un avantage du HDI sur la production (+ 0,6 L/VL/j), le TP (+ 0,5 g/L) et le TB (+ 0,3 g/L). Le gain économique a été chiffré à 4 500 €/an en moyenne. » Aujourd’hui, Limagrain propose aux éleveurs qui le souhaitent de mettre en place sur leur exploitation cette expérimentation « Silo 100 % HDI » pour comparer deux variétés de maïs différentes.

50 % des ventes aujourd’hui

Limagrain propose une douzaine de variétés HDI (de très précoce à demi-tardif) sur 40 au total. « Aujourd’hui, ces variétés représentent 50 % de nos ventes. 150 000 doses ont été semées sur 75 000 ha », chiffre Benoît Delord. « Ces variétés offrent toujours une meilleure digestibilité des fibres (+ 1,5 point). »


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