Les premières grosses altises adultes ont été capturées à partir de la mi-septembre. Les premières larves de grosses altises (stade L1) sont déjà visibles pour certaines régions. « Le test Berlèse est votre meilleur allié », insiste Terres Inovia. La période de surveillance doit désormais débuter et sera à renouveler régulièrement soit pour vérifier l’efficacité d’un traitement appliqué, soit pour s’assurer que les infestations n’ont pas brutalement progressé.
« Les larves les plus dommageables colonisent les colzas bien avant l’hiver », rappelle Terres Inovia. Au début de leur vie, les larves sont relativement mobiles et s’introduisent par la face supérieure des pétioles des feuilles. Au gré des conditions, elles poursuivent leur développement pendant l’hiver en minant et se réfugiant dans les pétioles des feuilles. Le gel ne tue pas les larves. Dans le pire des cas, elles gagnent le cœur des plantes avant ou pendant la reprise de végétation en sortie hiver. Pour cette raison, il convient d’anticiper. La lutte en novembre/décembre reste la plus efficace. « Pas de discrimination, diagnostiquez tous vos colzas », conseille la structure technique. L’expérience des années récentes montre qu’il convient d’examiner tous types de colzas (gros, petit, sain, stressé, avec ou sans protection insecticide, etc.). Les niveaux de captures, d’attaques et de présence des grosses altises adultes en début de cycle ne doivent pas servir de pronostic sur le niveau attendu d’infestation larvaire.