La diminution du cheptel laitier français de 250 000 vaches en 4 ans n’a pas d’effet sur les cours du veau qui semblent descendre toujours plus bas chaque automne. Tous les observateurs se rejoignent sur une chose : il y a l’offre en nombre de veaux… et la qualité de l’offre. « Aujourd’hui, un bon noir se vend 100 € à l’export ; aussi cher, voire plus cher, qu’un mauvais croisé dont le potentiel est faible », observe Laurent Chupin, de la société Acti Ouest, spécialisée dans les cours et marchés. Outre la race, le prix d’un veau varie aussi – surtout – selon sa préparation à la vente. Un éleveur du Sud-Finistère explique que son prix de veau est supérieur de 100 € à la moyenne du centre comptable auquel il adhère. Sa recette ? « Du croisement Blanc Bleu pour une partie du troupeau, mais surtout une bonne préparation pour une vente à 1 mois d’âge » ; à raison de 190-200 L par veau, cela fait une valorisation du lait à 0,50 €/L. Aujourd’hui, la hausse du prix des matières premières se traduit par une hausse du coût de production de 100 à 150 €/veau pour la filière veau de boucherie. Difficile de répercuter sur le prix consommateur. Les intégrateurs essayant de compenser en augmentant le poids de carcasse (+ 20 kg en 20 ans) pour amortir le prix d’achat du veau. Quant aux négociants, ils doivent aussi trouver leur compte : difficile de payer les salaires, le carburant, etc., avec moins de 15 €/veau. Résultat, l’éleveur est bien souvent la variable d’ajustement……
Cours en baisse : Petit prix pour petit veau