Entretenue de manière durable, la haie constitue une source de revenu complémentaire pour les agriculteurs qui contractent avec des entreprises soucieuses de dorer leur image ou celle de leurs produits. Les agriculteurs qui mettent en place des méthodes garantissant le stockage de carbone peuvent désormais prétendre à des crédits. Une opportunité pour rémunérer des efforts qui pourraient être contraints dans un avenir proche. La gestion durable des haies en fait partie (programme Carbocage). Celles-ci stockent du carbone dans la partie aérienne, dans le système racinaire et dans le sol (accumulation des feuilles tombées). 5 tonnes eq C02 par an, en moyenne, pour un kilomètre de haie pluri-strate ancienne bien entretenue, bois de feu déduits (bûches, plaquettes prélevées). 80 € la tonne de CO2 stockée Les contrats volontaires entre agriculteurs et entreprises sont gérés par l’association AlliHommes, basée à Quimper. Un diagnostic initial est réalisé sur le terrain et un plan de gestion durable est entériné, sur 15 ans, contrôlé sur la durée par un auditeur externe. Les premiers versements sont réalisés dès l’engagement. Le premier audit est réalisé au terme des cinq premières années. Les résultats doivent être probants, sous peine de remboursement des sommes avancées. « Les premiers contrats ont été signés à 80 € la tonne de carbone stockée », indiquait Laurence Ligneau, agronome à la Chambre d’agriculture, intervenante à l’assemblée générale du syndicat de la Propriété privée rurale 56. Il en faudrait deux fois plus pour couvrir les frais liés à l’entretien d’une haie de manière durable (travail des deux côtés, sans lamier). Mais elle rend d’autres services, difficiles à évaluer, à l’agriculteur et à la société : lutte contre l’érosion des sols, brise-vent, refuge de biodiversité, infiltration des eaux… Interrogations Les contrats suscitent encore quelques interrogations, soulevées par les propriétaires lors de l’assemblée générale : comment intégrer le propriétaire bailleur au contrat…

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