Au départ en retraite de son associé, Serge Hochet a tout changé : passage en bio, abandon du maïs, changement de race… Après l’élevage des veaux sous vaches nourrices, il a adopté la monotraite pour limiter la charge de travail. Durant les rendez-vous techniques en agriculture biologique proposés par les Chambres d’agriculture, mardi 5 octobre, la visite à l’EARL des Genêts à Maxent s’est articulée autour de l’allègement de la charge de travail, notamment par l’adoption de la monotraite. Après avoir travaillé 27 ans en Gaec, au départ en retraite de son associé en 2017, Serge Hochet s’est retrouvé seul. À l’époque, la structure livre 510 000 L de lait et l’assolement compte 50 ha de cultures de vente, 25 ha de maïs et 25 ha de prairies. Abandon du maïs Dans cette période de transition, l’éleveur ressent le besoin aussi bien à titre personnel que professionnel d’une rupture. Il se lance alors un challenge : convertir sa ferme à l’agriculture biologique, produire du lait à partir du pâturage et réduire son temps de travail. Le virage herbager entrepris a profondément bousculé le système cultural. Le maïs a disparu depuis deux ans pour laisser place à un régime alimentaire 100 % herbe. En 2020, la SAU se partageait entre 80 ha d’herbe et 20 ha de cultures de vente. « Destinées à l’alimentation humaine, ces dernières représentent même 27 ha cette année : colza, orge de brasserie, blé panifiable. » Parallèlement, Serge Hochet a changé de type de vaches. « Sans maïs, c’est difficile de garder des Holstein en état. J’ai intégré des Jersiaises et des Kiwis : leur profil, un peu à l’image des vaches légères irlandaises, est beaucoup mieux adapté à une ration avant tout basée sur le pâturage. » Pâturer beaucoup d’herbe en peu de temps Désormais, le troupeau sort toute l’année. « Les animaux dorment à l’étable qu’après la mi-décembre jusqu’à la fin février….
De nouvelles vaches dans un nouveau système