Joël Philippe, de la Ferme de Poul Ar Feunteun à Tonquédec (22), s’est lancé dans l’élevage allaitant en valorisant des bœufs purs Angus ou croisés Angus x Salers en vente directe. Une activité complémentaire à ses mandats politiques. En 2017, « découragé », Joël Philippe a abandonné la production laitière (40 vaches sur 60 ha de SAU). « J’étais dans un système trop dépensier basé sur 30 ha de maïs pour assurer la sécurité fourragère. J’avais des difficultés à boucler les fins de mois », confie-t-il. Pour tourner cette page douloureuse, il vise une production plus compatible avec son mandat de conseiller départemental (depuis 2015). « Le déclic ? Une émission sur la viande. J’ai découvert l’Angus, sa rusticité, sa viande persillée et son originalité par rapport aux races allaitantes du coin… » Sitôt le cheptel laitier vendu, Joël Philippe se met en quête d’animaux. Mais trouver des Angus n’est pas si simple. Le Costarmoricain a d’abord choisi Lasso, son taureau reproducteur pur race (reproduction gérée en monte naturelle), chez Jean-François Cabioch, sélectionneur à Taulé (29). « Ce dernier m’a ensuite ouvert des portes. Dans un élevage de 400 têtes de Loire-Atlantique, j’ai acheté un lot de 70 animaux. Des Angus, 30 mères et des bœufs de différents âges, et 30 vaches Salers. » Au départ, un contrat avec une grande surface « En viande bovine, la plus-value est faible, il ne faut pas en perdre une miette. » Pour Joël Philippe, il faut ainsi tout gérer du début à la fin « sur un atelier à taille humaine » en étant naisseur, éleveur et commerçant… « Sans ça, un atelier n’occupe pas un plein-temps. » Au démarrage, il a appelé bouchers et restaurants. En vain. « Puis je suis allé au culot au Leclerc de Lannion pour proposer de l’approvisionner en viande Angus ou croisés Angus x Salers… Séduit, le responsable a signé un contrat qui…
Du lait à la vente directe de viande d’Angus