Frédéric Richard recherche des prairies riches en protéines, dans lesquelles les chèvres accèdent 250 jours par an. Avec un troupeau de 300 chèvres en rythme de croisière depuis 3 ans, Frédéric Richard, implanté à Derval (44), ne dégage pas moins de 3 équivalents Smic/UMO, grâce à une bonne productivité de 820 kg/chèvre/an en agriculture biologique et la maîtrise du poste alimentation. Les mises bas ont lieu en février, en saison. « C’est un choix. Le secteur permettant une pousse de l’herbe précoce et les terres étant portantes, dès que j’ai 100 chèvres collectées au tank, le lot passe au pâturage. Cela permet aux chèvres d’atteindre le pic de lactation sans trop de concentrés. Je ne dépasse jamais les 800 g/j/chèvre, mais je ne descends pas non plus au-dessous de 600 g pour qu’elles ne perdent pas en état », illustre Frédéric Richard. Du colza fourrager pour lancer la lactation Certaines années, elles bénéficient aussi de 2 à 4 ha de colza fourrager. « C’est extraordinaire pour lancer la lactation. Je gagne +0,6 L/chèvre en quelques jours… ». Après le colza, des prairies sont implantées en fin d’hiver, avec des ménages de ray-grass hybride et anglais, des trèfles blanc et violet « et de la luzerne. J’ajoute 15 kg de semences à l’implantation », pour des prairies plus riches en protéines. « Jusqu’au 15 mai, on leur fait manger ce qu’on veut. Après épiaison, c’est plus difficile… » Aussi, à la mi-avril, il débraie rapidement 5 ha qu’il enrubanne, pour les remettre dans le circuit de pâturage vers la mi-mai. Il tourne sur les 30 ha accessibles, parfois éloignés de 2 km. Dès le changement d’heure en mars, les chèvres pâturent jour et soir, jusqu’à 22 h au plus fort de la saison. « Je les rentre par contre toutes les nuits, sinon elles restent attendre à l’entrée du champ », précise-t-il. Il gère la pousse de l’herbe au fil avant. Les…
Du pâturage intensif