« Le cheptel bovin poursuit son recul en France : – 8 % en vaches allaitantes et – 5 % en vaches laitières depuis 2017 », a chiffré Philippe Chotteau, chef du département économie Idele, lors d’une conférence au Sommet de l’élevage. En parallèle, le prix de la vache O connaît une remontée depuis début 2021, passant de 3 € à 3,50 €/kg de carcasse en septembre. La hausse est observée partout en Europe. « Le marché manque de vaches par rapport à la demande européenne. »
Les autres catégories sont aussi concernées. Fin septembre en France, le prix de la vache R se situait à 4,20 €/kg soit + 5 % par rapport à 2020 (+ 15 % pour la vache P, à 3,30 €). « Les abattages sont en hausse de 1 % en cumul sur 2021 par rapport à 2020 en vaches type viande, et en baisse de 4 % en vaches laitières. »
Demande nordique
Du côté du jeune bovin (JB), l’heure est aussi à l’embellie des prix dans toute l’Europe. « Et le rythme de prélèvement des mâles en ferme reste dynamique. Nous pensons que les cours vont se tenir. » Alors que le marché d’Europe du Sud s’érode, « la demande de JB augmente sur le Nord, en Allemagne notamment qui attribue une bonne image à la viande bovine en termes d’environnement et de bien-être animal. »
Mais il y a une ombre au tableau.
Même si l’été fourrager 2021 a été favorable sur l’ensemble de la France, les éleveurs doivent faire face à une flambée des coûts de production sur les aliments achetés, l’énergie, les engrais, le matériel…