« Il faut que les décrets d’application de la loi Égalim 2 arrivent au plus vite », ont déclaré les élus FNSEA et JA au Sommet de l’élevage. L’enjeu : une meilleure rémunération du maillon production.
«Nous souhaitions ardemment la version 2 de la loi Égalim, une grande partie de nos propositions ont été reprises. La réglementation impose aujourd’hui la construction du prix en marche en avant en partant du coût de production dans la ferme répercuté jusqu’à la distribution. Les marques de distributeurs sont par ailleurs entrées dans le champ de cette loi », s’est félicité Patrick Bénézit (secrétaire général adjoint FNSEA et élu FNB) lors d’un point presse organisé le 6 octobre sur le stand de la FNSEA.
Tout en restant prudent. « La loi Égalim 2 va dans le bon sens. Nous attendons aujourd’hui les décrets d’application au plus vite car les coûts de production explosent dans les exploitations. » Lors de sa visite au salon la veille, Julien Denormandie a promis que le gouvernement vérifiera qu’industriels et distributeurs respectent « les nouvelles règles du jeu ». Le texte prévoit notamment de généraliser les contrats sur trois ans entre l’agriculteur et l’industriel qui achète sa production.
La FNB va s’engager dans la contractualisation
Le ministre de l’Agriculture a aussi annoncé l’obligation de contractualisation pour la commercialisation de jeunes bovins, génisses et vaches allaitantes dès le 1er janvier 2022. Les broutards seront concernés à partir du 1er juillet 2022. La FNB entend accompagner les éleveurs « dans ce changement d’habitudes et les aider à utiliser ce nouvel outil pour aller chercher du prix. »
Lors du point presse, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, est revenue sur la volonté des syndicats de mettre en place des clauses-miroir au niveau européen. « N’importons pas l’agriculture qui ne respecte pas nos standards ou le carbone émis ailleurs. Face aux objectifs insensés de la stratégie européenne Farm to fork, certains pays se préparent déjà à exporter en Europe. Notre stratégie est de produire plus et mieux avec moins d’impact. »
En parallèle au dossier sur l’assurance aléa climatique, la FNSEA et les JA souhaitent « rendre les exploitations plus résilientes. » Président JA national, Samuel Vandaele précise : « Nous allons proposer la mise en place d’un diagnostic sur la gestion des risques climatiques, mais aussi sociaux et économiques. » Par ailleurs, face à la recrudescence des attaques de prédateurs (loups, ours, vautours…), les syndicats ont annoncé une journée de mobilisation nationale ce vendredi 15 octobre.