Lors de la journée du comité ‘Égalité – Parité : Agriculture au Féminin 35’, trois témoins ont expliqué comment ils ont fait face à des situations très difficiles : décès, maladie, agression. « Cela n’arrive pas qu’aux autres ! », soulignent les agricultrices du comité de pilotage Égalité – Parité : Agriculture au Féminin 35 qui avaient choisi pour thème de leur journée départementale cette année : « Se préparer pour faire face aux risques de la vie ». Trois témoignages forts ont ponctué l’après-midi. Quand son compagnon Emmanuel est décédé subitement en 2017, Fabienne Daniel a rencontré de nombreuses difficultés pour rester agricultrice à Sainte-Anne-sur-Vilaine. « Nous n’étions ni pacsés, ni mariés, n’avions fait aucun testament. Il m’a fallu verser à ma fille mineure le capital d’exploitation et les parts sociales de son père. » Des assurances (risque fiscal et rente éducative) qui avaient été contractées par le couple l’ont toutefois aidée. « Il vaut mieux anticiper les risques, les questions de statut, d’actes notariés et d’assurances », souligne-t-elle. Un projet bien construit Alexandra Piguel et son mari, installés à Guipel, ont bien réfléchi leur projet de mise en place des robots en novembre 2020 au niveau de l’organisation du travail, des flux des animaux, des personnes… Leur objectif était de réduire la charge physique suite à des problèmes de mains de l’agricultrice. « Je l’ai pensé pour pouvoir intervenir seule. Cela a été le cas quand mon mari s’est fait opérer du cœur. Nous avons un salarié qui m’a aussi épaulée. Nous partageons tout avec lui et on prend le temps de l’écouter. Cela contribue à l’harmonie de notre travail, de notre exploitation. » Pierre Gieu, éleveur laitier à Melesse (35), n’était pas forcément préparé aux épreuves qui se sont mises sur sa route. En 2012, il est victime d’une agression barbare par un homme pris d’un coup de folie qui a blessé…

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