Après une trentaine d’années de réduction d’effectifs de brebis, les différentes actions menées pour enrayer ce déclin portent leurs fruits. Fort de son succès depuis 2009, le programme Inn’Ovin est reconduit pour les 5 prochaines années. Le point avec Patrick Soury, président d’Inn’ovin. Quels sont les deux points forts de ce programme ? Patrick Soury : Nous allons continuer à travailler sur deux points chers à la filière : le renouvellement des éleveurs et le renouvellement des consommateurs car les installations ovines progressent, mais ne sont pas suffisantes pour répondre à la demande en viande d’agneaux, vu les départs importants en retraite dans les années à venir. Comment attirer de nouveaux candidats dans la filière ovine ? Patrick Soury : Quatre axes de travail sont visés. Premièrement, depuis 10 ans, la filière travaille sur une communication positive : elle va poursuivre son investissement bien sûr dans cette voie dans la 2e version de ce programme. Notre rôle est de susciter des vocations, convaincre les apprenants et les équipes pédagogiques de s’intéresser à notre filière : tel est le but des Ovinpiades, notre produit phare… Ensuite, nous souhaitons accompagner les éleveurs qui s’installent et ceux déjà en place sur une progressivité technique. La profession se prend donc en main pour formaliser des modules techniques. En 2021, la thématique choisie est l’amélioration de la productivité via l’identification des brebis improductives et la généralisation des échographies. Nous nous devons de soutenir la technique en élevage car la filière a besoin de tous ses éleveurs et de toutes les brebis ! Le troisième axe de travail repose sur les conditions et le confort de travail, avec une réflexion sur les investissements en équipements ou en main-d’œuvre, en direct ou via d’autres organismes pendant les pointes de travail. Objectif, trouver de la main-d’œuvre qualifiée, parfois occasionnelle, et travailler en parallèle sur…
« La filière a besoin de tous ses éleveurs et de toutes les brebis »