Les volumes supplémentaires arrivant sur le marché ne sont pas totalement absorbés par la consommation qui marque le pas. Les éleveurs pensent que l’information sur l’ensemble des bénéfices de la bio est insuffisante. Plutôt peu active sur le marché du lait bio dans les années 2000, la France est aujourd’hui un grand producteur. « De janvier à juillet 2021, nous sommes même en première position dans l’Union européenne devant l’Allemagne », a cadré Benoît Baron, ex-chargé d’études Geb – Institut de l’élevage, le 20 octobre à Betton (35) lors de la 1re des 3 réunions organisées par la Frab (Fédération régionale des agrobiologistes de Bretagne). L’objectif est de débattre autour des difficultés que connaît la filière lait bio depuis plusieurs semaines. « La production s’est développée par vagues en 2000-2003 puis en 2016 jusqu’à aujourd’hui. Le lait bio collecté a progressé de 50 % entre 2017 et 2019. » À l’afflux de volumes dû à la dernière vague, s’est ajoutée en 2021 une météo favorable à la pousse de l’herbe donc à la production de lait. Une situation qui a conduit à une chute des prix payés aux producteurs. Car la consommation – réalisée en grande partie par les ménages français – n’a pas été assez dynamique face à ces volumes supplémentaires. Un « effet confinement » Après une année 2020 et des périodes de confinement qui ont généré une augmentation des ventes en GMS, sauf en yaourts, la commercialisation des produits laitiers bio recule en 2021. « Toutefois, si on compare à 2019, l’effet confinement est gommé et les ventes augmentent légèrement dans tous les domaines, sauf en yaourts. » Face à cette baisse sur 2021, les producteurs se posent toutefois la question centrale de l’information des consommateurs sur la bio. « Certains d’entre eux pensent que le label HVE (Haute valeur environnementale) est plus vertueux », lancent des éleveurs. « Nous devons rappeler tous…
La filière lait bio en difficulté