La PBI, alternative efficace pour l’avenir en culture de fraise

dd9872.hr - Illustration La PBI, alternative efficace pour l’avenir en culture de fraise
Louis et Thomas Le Bot échangent régulièrement avec Céline Menez d’Hortalis pour trouver des solutions efficaces de protection.
Face à l’absence de traitements efficaces contre les thrips, l’exploitation Louis Le Bot dans le Finistère (29) a fait le choix de la Protection biologique intégrée (PBI). Les insectes auxiliaires associés à l’engazonnement ont conduit à un retour de la biodiversité et à une protection durable des fraises et framboises.

Depuis 5 ans, l’exploitation Louis Le Bot à Plougastel-Daoulas dans le Finistère (29), utilise la Protection biologique intégrée (PBI) sur ses cultures de fraises hors-sol. Les producteurs faisaient face à des attaques de thrips avec d’importants dégâts sur les cultures. L’insecte ravageur est l’ennemi numéro 1 des fraises : il vit dans la fleur qu’il détruit et empêche ainsi le développement du fruit. Si malgré tout le fruit émerge, il sera déformé et invendable. « Les traitements répétés voire quotidiens ne donnaient plus de résultat. Céline Menez, technicienne Hortalis, nous a conseillés et suivis pour trouver les bonnes méthodes en PBI », confie Louis Le Bot. Les producteurs visitent des exploitations dans d’autres régions pour observer des applications de la PBI. Cette méthode utilise les insectes auxiliaires comme alternative aux produits phytosanitaires. Pratique préventive avant tout, elle peut également être légèrement curative. « La PBI est également compatible avec l’utilisation de produits phytosanitaires », souligne Céline Menez.

Un investissement sur l’avenir

Dans la lutte contre le thrips, les producteurs utilisent des insectes indispensables : Néoseiulus Cucumeris (Thripex), Amblyseius Swirskii (Swirski-Mite) et Orius Laevigatus (Thripor) qui s’attaquent aux œufs, aux larves et aux adultes. « Les stratégies d’apport sont différentes selon les variétés, leur sensibilité mais aussi les observations en culture », indique la technicienne Hortalis. Il faut adapter la fréquence et la quantité d’auxiliaires à déposer à ces paramètres. La qualité des auxiliaires est essentielle, tout comme leur mise en place. La PBI accompagne également les producteurs dans la lutte contre les pucerons. Ce ravageur pénalise la croissance, la qualité et le rendement. C’est aujourd’hui un ravageur compliqué à maîtriser, mais des solutions existent : la lutte doit associer des parasitoïdes (nombreuses espèces Aphidius) et des prédateurs (Aphidoletes, chrysope, syrphe). L’acarien est aussi une cible possible par des acariens prédateurs comme Phytoseiulus persimilis (Spidex). « C’est un investissement sur l’avenir, pour notre santé, mais aussi car de nouveaux produits phytosanitaires sont interdits chaque année et il faut rapidement trouver des solutions alternatives », confie Thomas Le Bot, salarié sur l’exploitation familiale. La PBI a été étendue à la culture de framboise développée par Thomas Le Bot lors de son arrivée. Les insectes volants utilisés en framboise participent aussi à la protection des fraises.

[caption id= »attachment_58355″ align= »aligncenter » width= »720″]dd9873.hr La Protection biologique intégrée s’associe parfaitement à l’engazonnement des serres pour lutter contre les prédateurs de la fraise.[/caption]

L’engazonnement pour soutenir la PBI

En complément de la PBI, les producteurs ont engazonné les serres. « Le gazon crée un climat plus humide et frais qui facilite l’installation et la conservation des insectes auxiliaires de façon plus naturelle », révèle la technicienne Hortalis. Il limite également les à-coups de températures. « Nous avons eu deux années où nous atteignons les 40 °C malgré les ouvertures dans la serre. Le gazon nous aide à garder de la fraîcheur », explique Louis le Bot. L’atmosphère créée par cette végétation contribue au bon développement des diverses variétés cultivées : Mariguette, Murano, Magnum, Sirafine et Dream. Les chapelles cultivées en Guariguette ne sont pas engazonnées car la variété demande une ambiance plus sèche. « La diversité de variétés vise à allonger la saisonnalité de notre production », développe Thomas Le Bot. Le gazon exige peu d’entretien : un système d’arrosage est installé sous les gouttières et les producteurs réalisent un enrichissement deux fois dans l’année. Un robot de tonte réalise le reste de l’entretien. Les producteurs sont satisfaits des solutions déployées pour lutter contre les ravageurs. Ils prennent même plaisir à ouvrir l’exploitation aux écoles pour faire découvrir leurs bonnes pratiques.

Avec Céline Menez et Hortalis , les échanges s’appuient sur une veille constante de chacun. « Un travail de recherche reste à accomplir sur la PBI notamment sur le développement des champignons : il y a un calendrier préventif à mettre en place sur cette partie fongique et les producteurs sont la clé pour cette quête de solutions », conclut la technicienne Hortalis.

Contact Hortalis
Dominique Le Bris (29) : 06 63 34 49 21 ;
Joseph Quemener (29) :06 60 69 03 26 ;
Céline Menez (29) : 06 30 98 60 48 ;
Magasin Hortalis Saint-Pol-de-Léon : 02 98 69 19 57 ;
Jean Troadec (22) : 06 73 97 09 95 ;
Philippe Le Diodic (56) : 06 63 34 42 43.


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