Deux analyses complètes de changements de système incluant l’intégration d’un séchoir montrent un impact environnemental positif. Et des résultats économiques améliorés. « Le séchoir est en phase avec l’évolution du contexte agricole », a souligné Didier Désarménien, conseiller systèmes bio et herbagers chez Seenovia, lors de l’assemblée générale du Segrafo (association d’éleveurs spécialisée dans le séchage de fourrage) le 23 septembre à Olivet (53). Il a présenté l’analyse de deux changements de système comprenant l’installation de séchoirs. Au Gaec des Lilas dans la Sarthe, le séchoir a été construit en 2018 en même temps que la conversion bio. Auparavant, les cultures occupaient 45 % des 145 ha de SAU (dont 104 ha irrigués). Et des taurillons étaient élevés à côté de la production laitière de 1 million L (121 VL). « Nous souhaitions être plus autonomes, faire un lait bas carbone et diminuer les pointes de travail liées aux cultures », détaille Étienne Boudvin. Aujourd’hui, la SAU est constituée de 86 % de prairies et 14 % de maïs grain. D’une ration classique basée sur l’ensilage de maïs, les éleveurs sont passés à une ration à base de foin séché en grange et de pâturage avec du maïs grain sec concassé et un peu de miscanthus pour la fibre. « Le nombre de vaches est passé à 130 avec une production de 7 400 L (TB de 40 et TP de 33). Davantage de génisses sont gardées avec la vente de vaches en lait. Les taurillons ont été arrêtés. » L’empreinte carbone de l’atelier lait atteint aujourd’hui le très bas niveau de 0,67 kg eq. CO2 (contre 0,95 auparavant). « Les marges ont quant à elles augmenté de 128 000 €/an. Des charges sont apparues : 19 500 €/an pour l’électricité, 41 000 € pour les annuités du séchoir et 20 500 € pour les annuités du matériel de récolte (pour des chantiers réalisés en autonomie). À l’inverse, le système consomme moins de carburant (- 5 500 €/an)….
Le séchage engrange de bons résultats