L’élevage laitier, producteur net de protéines pour l’homme

10053.hr - Illustration L’élevage laitier, producteur net de protéines pour l’homme
Tous les modèles de systèmes laitiers, aussi bien herbagers et autonomes que intensifs et consommateurs de concentrés, apparaissent producteurs nets de protéines en France, a expliqué Benoît Rouillé lors du symposium.

Nourrir les animaux pour nourrir les hommes est-il pertinent ? Le Cniel a présenté les premiers résultats d’une étude sur la contribution de l’élevage à la nutrition humaine et sa capacité à valoriser les protéines végétales non consommables par l’homme en protéines laitières. Avec une population mondiale estimée autour des 10 milliards d’habitants en 2050 (8 milliards aujourd’hui), le défi alimentaire s’annonce immense. « Dans le contexte de changement climatique, l’agriculture devra nourrir plus de monde dans un environnement de plus en plus contraint », expliquait, vendredi 22 octobre, Thierry Geslain, directeur du développement durable au Cniel, en introduction du symposium de l’Interprofession sur la place des protéines laitières dans un système alimentaire européen durable. Une réflexion sur la souveraineté alimentaire qui ouvrait le débat sur la concurrence entre alimentation humaine et alimentation animale dans l’utilisation des surfaces agricoles. Les ruminants ingèrent beaucoup de protéines À ce sujet, l’Interprofession et ses partenaires (Inrae, Idèle, Chambres régionales d’agriculture, BCEL Ouest…) s’intéressent, dans le projet CasDar Eradal, à l’utilisation efficiente des ressources en production laitière. Benoît Rouillé, responsable de projets à Idèle, a partagé les premiers résultats de ce programme européen de recherche de 3 ans. Les détracteurs de l’élevage soulignent régulièrement qu’il faut 3 à 10 kg de végétaux pour produire un kilo de viande. « Les ruminants mangent beaucoup », concède le spécialiste. Pour produire 1 kg de protéines animales (lait et viande), les vaches laitières consomment 5 kg de protéines végétales, les chèvres laitières 6,5 kg et les brebis laitières 7,8 kg… « Cette approche s’appelle l’efficience protéique brute. » Soit le rapport entre les protéines des produits de l’élevage, lait et viande, consommables par l’homme (« le résultat ») et les protéines végétales, fourrages et concentrés, consommées par les animaux (« les moyens »). Un calcul forcément défavorable à l’élevage. 86 % de protéines non valorisantes par l’homme Benoît Rouillé rappelle alors qu’une majeure partie de la…

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