Les négociations commerciales entre transformateurs et distributeurs s’ouvrent. Les élevages sont asphyxiés par la hausse des charges et le manque de prix de leurs produits… FDSEA et JA ont mené une première action symbolique en magasin. Samedi 23 octobre, à Saint-Brieuc, une délégation d’une cinquantaine d’agriculteurs, à l’appel des syndicats FNSEA et JA 22, a visité le magasin Métro, grossiste fournisseur des professionnels de l’hôtellerie – restauration notamment. « Une première action symbolique et médiatique qui en annonce d’autres », promettaient les responsables alors que beaucoup de producteurs, accaparés par les chantiers d’ensilage et de préparation des semis de céréales, manquaient cette fois à l’appel. L’image des manifestants criant « Honte à la chaîne Métro » et d’un chef étoilé faisant ses courses sortant au même moment de l’enceinte avait quelque chose de cocasse. Même si, du côté des agriculteurs, personne n’avait envie de plaisanter et certaines voix s’élevaient bien haut, signe d’un désespoir grandissant dans les campagnes. Étiquettes passées à la loupe Dans les rayons, les troupes venaient de procéder au contrôle de l’origine des produits pendant que les chefs de file échangeaient avec le patron des lieux en insistant, encore, sur l’importance d’un choix « patriote » face à la « concurrence déloyale étrangère destructrice de l’économie des territoires, de l’emploi local et qui ne respecte pas les mêmes règles en termes de bien-être animal ou d’environnement ». Du côté des produits laitiers, des références de crèmes venues d’Espagne et d’ailleurs en Europe étaient repérées et sorties de leur emplacement. Un peu plus loin, Philippe Cherdel, secrétaire général de la FDSEA, se désolait de tomber sur du beurre bio non français alors que la filière labellisée française est en souffrance. De l’autre côté de la salle frigorifique, dans les rayons consacrés à la viande de porc, ça valsait. Abats, lardons, jambons, saucisses et saucissons… Toutes les étiquettes…
Les contrôleurs débarquent dans le Métro