Cette année, Yves et Mireille Rolland, éleveurs à Paimpont (35), ont dû implanter 11 ha de maïs ensilage en plus pour l’alimentation de leur troupeau laitier. Un manque à gagner conséquent pour l’exploitation. « C’est devenu invivable », s’indigne Yves Rolland devant son champ de maïs dévasté par les sangliers. « Depuis mon installation en 2000, les dégâts n’ont cessé de s’accroître », témoigne l’agriculteur qui gère avec sa femme Mireille à Paimpont une exploitation en lait (564 000 L avec 55 vaches laitières) et poules pondeuses. Sur ses 20 parcelles, la moitié sont touchées par des dommages dus aux sangliers ou aux cervidés. Les premiers recherchent principalement le maïs et les céréales et les seconds mangent toutes les cultures de l’exploitation. Certaines parcelles ne sont pas récoltées « Certaines parcelles ne sont même pas récoltables et je dois les retravailler pour la culture suivante. » Sur la SAU de 80 ha, les agriculteurs cultivent cette année 36 ha de maïs ensilage, 21 ha de blé, 5,5 ha d’orge, 7,5 ha de colza et le reste est en herbe. « L’an passé, j’ai eu une douzaine d’hectares touchées et cette année, je n’en serai pas loin… Normalement, 25 ha de maïs ensilage devraient suffire dans notre système fourrager. Sur cette campagne, j’ai implanté 11 ha en plus pour être sûr d’avoir suffisamment de stocks. » Cette situation difficile à vivre pour les éleveurs constitue un manque à gagner pour l’exploitation. « Je reçois des indemnités de la part de la fédération des chasseurs d’Ille-et-Vilaine, mais cela ne compense pas les dégâts et le temps passé à gérer ces problèmes… Sans compter le risque sanitaire lié à ces animaux sauvages. » En cause les hivers doux et l’absence de prédateurs En lien avec la FDSEA 35, Yves Rolland se bat depuis une dizaine d’années pour une meilleure régulation des populations de sangliers. Mais le problème s’amplifie sur son territoire boisé,…
Les dégâts de sangliers s’amplifient dans la zone de Paimpont