La flambée du prix du gaz avant l’hiver inquiète les producteurs de cultures sous abri, juste avant la mise en place des plants de tomate. Les tarifs du gaz ont atteint des chiffres vertigineux, avec un pic à plus de 150 €/MW. Les cours sont redescendus entre 90 et 100 €/MW, mais restent lourds de conséquences pour les productions sous abri car sans commune mesure avec l’automne dernier où les prix s’établissaient en dessous de 25 €/MW. « C’est un marché spéculatif, nous sommes pris en otage. Nous subissons tous la situation », résume Pierre-Yves Jestin, président de la coopérative Savéol. L’Asie extrêmement demandeuse en énergie avec un rebond de son économique explique en partie ces envolées. « On peut penser que la situation va se calmer mais l’effet est tellement brutal qu’il est difficile de prévoir les choses. Il faut toutefois savoir rester calme pendant la tempête ». Les plants de tomate seront en place pour décembre, même si quelques producteurs ont fait le choix de décaler ces mises en culture en espérant une situation plus stable. « Retarder les plantations concentrerait la disponibilité des marchandises sur mai, au lieu d’étaler les approvisionnements ». En attendant le gazoduc À moyen terme, le responsable espère un rééquilibrage de la situation. Une des solutions pour un approvisionnement plus sécurisé du gaz en provenance de Russie viendrait de la finalisation du projet Nord Stream 2, qui augmenterait significativement les capacités d’exportation de gaz russe sans passer par l’Ukraine, mais arrivant en Allemagne. En attendant l’aboutissement de ce gazoduc, « l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas. Savéol Énergies Nouvelles poursuit ses recherches, avec des solutions utilisant l’intelligence artificielle pour piloter les serres ». L’histoire se répète La situation de 2014 sur le coût de la molécule de gaz est proche de celle connue aujourd’hui, avec une envolée similaire. « Nous…
Les serristes espèrent un ballon d’oxygène