L’Europe et la France se sont engagées à la neutralité carbone en 2050 : les émissions de gaz à effet de serre (GES) résiduelles doivent être compensées par la séquestration dans les océans, les forêts, mais également les haies et les prairies. L’agriculture a un rôle pivot à jouer dans cette « révolution », car elle est fortement émettrice, possède de nombreux leviers d’action pour réduire ses émissions et est l’une des rares activités à pouvoir séquestrer du carbone. L’agriculture a une opportunité pour rémunérer des efforts qui pourraient devenir contraints demain. Toutes ces stratégies, basées sur une rémunération des résultats constatés, sont structurées par un diagnostic initial et d’un diagnostic final, après la mise en œuvre des actions choisies. Des démarches en cours Quelques démarches bas carbone sont validées dans le domaine agricole et d’autres sont en cours d’élaboration : la démarche portée par France Carbonagri pour les filières des ruminants est l’une des premières à avoir été reconnue par le ministère et est à ce jour, la plus connue. Une stratégie basée sur la valorisation du bocage, appelée « carbocage », a également été reconnue par le ministère fin 2020. Des stratégies portées par des entreprises privées seront également disponibles. Plusieurs stratégies vont apparaître au cours de l’année 2021 dans les différentes filières (porcs, méthanisation…). La rémunération des crédits carbone est basée sur les réductions des émissions nettes de carbone et/ou du tonnage de carbone séquestré, réellement observées sur cette période. Une obligation de résultat En fonction de la stratégie bas carbone, un acompte sur les crédits carbone peut être sollicité dans les premières années, mais attention, les résultats devront se concrétiser, sans quoi ces avances seront à rembourser. Les gains financiers sont parfois limités, mais, toutes ces stratégies bas carbone sont des démarches de progrès qui doivent concilier réduction des émissions et amélioration…
Les stratégies bas carbone