Pour la finition des vaches allaitantes, intégrer de l’herbe dans les rations de maïs ensilage fonctionne. Comme l’ont montré des essais conduits sur la ferme expérimentale des Établières (85), l’intégration d’ensilage d’herbe dans la ration de finition des vaches allaitantes a permis d’atteindre l’autonomie protéique et énergétique totale tout en maintenant les performances. « Cette ration herbe était constituée de 8 kg MS d’ensilage d’herbe, de 6 kg MS de maïs ensilage avec de la paille alors que la ration maïs contenait près de 12 kg de maïs ensilage avec du tourteau de soja et de la paille. Le GMQ de la ration herbe était de 1 051 g/j contre 1 076 g/j en maïs. La durée d’engraissement a été allongée de 12 j pour des rendements et qualités de carcasse équivalents. Pour un tourteau de soja à 420 €/t, les charges alimentaires étaient similaires entre les deux conduites », a souligné Pauline Madrange, de l’Idele, lors d’une conférence au Space. Mais pour utiliser l’herbe, « il faut être vigilant sur sa valeur énergétique et protéique et sur l’appétence qui auront un impact sur l’ingestion et les performances. » Des essais en vaches limousines bio et charolaises ont permis de valider des rations d’enrubannage d’herbe ou de luzerne avec un concentré énergétique (mélange triticale-pois ou orge aplatie) sans tourteaux. « Les poids objectifs et qualités de carcasse ont été atteints : 450 kg, R +, état d’engraissement de 3, et les résultats économiques étaient favorables. » Autour de la finition au pâturage, pratique peu fréquente et pourtant correspondant à une attente sociétale forte, des travaux se mettent en place. « Pour le printemps c’est possible, nous regardons la faisabilité en été ou automne. Un pré-engraissement à l’herbe peut permettre de réduire les coûts », note Jean-Jacques Bertron, de l’Idele. Dans le cadre du projet Défiblonde, l’engraissement biphase a été testé. À la ferme des Établières, des régimes « biphase » contenant…
L’herbe testée avec succès en finition