Affûtage et affilage n’ont plus de secrets

a10140.hr - Illustration Affûtage et affilage n’ont plus de secrets
Thierry Gaudin, au centre, est formateur en affûtage des couteaux pour Forma-pôle.
Res’Agri Légumes 29 a organisé une formation sur l’affûtage des couteaux, un savoir-faire indispensable pour la bonne récolte des légumes.

« Est-ce que vous affûtez ou est-ce que vous affilez vos couteaux ? » c’est ainsi que Thierry Gaudin, formateur en affûtage des couteaux pour Forma-pôle, débute sa formation. Ce sont effectivement deux opérations distinctes : l’affûtage consiste à rénover le fil du couteau en désépaississant la lame sur une meule. L’affilage,
réalisé par exemple avec un fusil consiste à réaligner le fil du couteau. Cet entretien régulier permet de maintenir dans le temps le pouvoir de coupe du couteau.

Réduire les TMS

« Comment savoir si son couteau coupe toujours ? » Le ressenti est très variable d’une personne à l’autre. Lors de la formation, les participants ont pu mesurer la qualité de leur affûtage grâce au Mentor, un appareil qui vérifie le pouvoir de coupe d’un couteau en fonction de la pression qu’il faut exercer dessus. L’idéal est d’exercer le moins de pression possible afin de réduire les risques de TMS (Troubles musculo-squelettiques). Lorsque le couteau ne coupe plus assez, l’utilisateur doit forcer ou augmenter le nombre de coups à donner pour, par exemple, couper un chou. « Une étude en cours avec la MSA a montré qu’il faut 20 % de coups en plus pour couper un chou avec un couteau non affûté », explique Thierry Gaudin. Entretenir le fil de son couteau au cours d’un chantier de récolte permet de moins forcer et d’être plus efficace à chaque coup de couteau. Au quotidien, le test de la feuille papier est aussi un bon indicateur du pouvoir de coupe et de la qualité de l’affûtage ou de l’affilage. Si la lame accroche la feuille de papier, c’est que le fil n’est pas parfaitement aligné.

Un bon couteau ne coûte pas plus cher

Le type de couteau est également important. Il en existe de multiples sortes, avec des lames en carbone plus faciles à affûter ou des lames en inox. Ces dernières sont plus dures, le pouvoir de coupe tient mieux dans le temps, mais elles sont également plus difficiles à affûter. En fonction de l’usage, la taille et la souplesse de la lame sont des paramètres à prendre en compte. Et un bon couteau ne coûte pas forcément plus cher.

Res’Agri Légumes 29


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