Le ministère de l’Agriculture définit le biocontrôle comme « un ensemble de méthodes de protection des végétaux basé sur l’utilisation de mécanismes naturels ». La nature est bien faite : l’insecte ravageur a son prédateur, les Bacillus empêchent le développement des Pseudomonas, les champignons entomopathogènes tuent. « Malheur aux vaincus » pourrait-on résumer, tant la puissance de la tribu biocontrôle est forte et laisse peu de chance à ses victimes. Les productions sous abri en sont un bel exemple, utilisant depuis longtemps des auxiliaires contre les aleurodes. Ces alternatives doivent maintenir une efficacité technique à un coût maîtrisé pour pouvoir réellement apporter une réponse pertinente. Pour exemple, les acides caprique et caprylique (tirant son nom du lait de chèvre) détruisent les herbes non désirées de façon efficace, mais leurs coûts d’utilisation restent encore prohibitifs. Parfois, la nature apporte des réponses à des cultures dans l’impasse technique. C’est le cas de Bacillus subtilis QST 713, capable de prévenir l’apparition de têtes noires sur artichaut, quand aucune spécialité (chimique) du commerce n’arrive à ce résultat. Le biocontrôle pourrait devenir une réponse à des usages orphelins dans un futur proche.
Au sommaire de ce dossier
- Zéro pesticides sur ses cultures
- Le biocontrôle monte en puissance
- Plus de résistance aux stress abiotiques
- Confier le contrôle de la pyrale à un insecte
- La molécule naturelle cible les chenilles