Le trichogramme permet une lutte alternative au traitement chimique insecticide. Sylvain Pradeaux, gérant de la SCEA ar Verouri Nevez, à Pipriac (35), subit depuis quelques années les ravages de la pyrale. « J’ai vu jusqu’à 50 % de verse dans des parcelles, des dégâts que l’on ne voit que de la moissonneuse… », précise-t-il. Il fait appel aux solutions agronomiques à sa disposition via la rotation des cultures (maïs/céréale/colza) et « deux passages de déchaumages obligatoires dans les 3-4 jours qui suivent le battage des grains pour combattre la pyrale. Un passage avec un déchaumeur à disques pour broyer les cannes de maïs et un second pour enfouir les résidus de culture », conseille-t-il. Ces mesures stoppent le cycle de développement des larves de pyrales et, ainsi, empêchent la formation de chrysalides et de papillons au printemps suivant. Un travail du sol qui est également bénéfique sur le stock semencier d’adventices et sur l’implantation de la culture suivante. Mais intervenir durant la culture s’avère aussi nécessaire certaines années. Pas en 2021, les conditions météo n’étant pas favorables au vol de la pyrale cette année, le seuil de déclenchement des interventions n’a pas été franchi selon les outils d’aides à la décision, « comme des pièges lumineux, qui mesurent les vols de pyrales ». Des dégâts étaient néanmoins visibles à la récolte, mais sans conséquences. [caption id= »attachment_59145″ align= »aligncenter » width= »720″] Sylvain Pradeaux, Pipriac (35), devant sa parcelle de maïs grain, une semaine avant la récolte.[/caption] Toutes les méthodes de lutte testées Depuis quelques années, il est à l’affût de toutes les méthodes de lutte qui lui sont offertes contre ce ravageur. Depuis 2014, il a recours à des trichogrammes, petits hyménoptères qui viennent parasiter l’œuf de la pyrale. D’abord disponible sous forme de plaquettes en carton, contenant 7 bandelettes d’œufs de trichogrammes de stades différents, disséminées tous les 20 m…
Confier le contrôle de la pyrale à un insecte