L’enquête avicole 2020 révèle des performances techniques en régression dans une majorité de productions. Le poulet lourd voit sa marge brute annuelle diminuer significativement. Les Chambres d’agriculture du Grand-Ouest viennent de publier les résultats de l’enquête avicole. Les Pays de la Loire n’y ont pas participé cette année, l’enquête compile donc les résultats des lots de l’année 2020 des éleveurs de Bretagne, de Nouvelle Aquitaine et des Hauts-de-France. Au total, 129 éleveurs ont communiqué leurs résultats pour 270 poulaillers et 289 000 m2 de surface. « L’année 2020 a été fortement perturbée par le contexte sanitaire. Tout d’abord en début d’année par la présence d’influenza aviaire en Europe de l’Est, ce qui a conduit à un report de viande sur le marché européen. Puis par la pandémie de Covid-19, qui a affecté le marché de la restauration hors-domicile », résume Sylvaine Dano, présidente du pôle aviculture des Chambres d’agriculture de Bretagne. Progression de la marge PA en poulet export En poulet export, la production en souche JA poursuit son développement. La marge PA est en nette amélioration à 56,41 €/m2/an contre 51,96 € en 2019. Cependant, l’IC et le GMQ sont en léger repli. « Malgré l’augmentation des charges variables, une meilleure marge PA au lot et la bonne rotation entraînent une hausse de la marge brute annuelle de 1 €/m2 », commente Élodie Dezat, conseillère avicole à la Chambre d’agriculture de Bretagne et coordinatrice de l’enquête avicole. Les résultats en poulet standard sont pénalisés par les lots du Nord-Pas-de-Calais car la rémunération est en fonction de la cotation du marché belge de Deinze qui a été très bas en 2020. La marge brute annuelle passe sous le seuil des 30 €/m2. La lutte contre les pododermatites fait grimper les charges Chez les éleveurs de poulets lourds sexés, la marge brute régresse cette année et atteint 37,65 €/m2 soit – 3,60 €/m2…
Des résultats techniques en régression