Germain Gougeon teste l’élevage de veaux laitiers croisés viande ou de race mixte sur sa ferme. Il possède un troupeau charolais qu’il croise partiellement en Angus. Les grandes cultures pèsent 27 % du produit de son activité. Installé en 2011 à La Bazouge- de-Chémeré (53), Germain Gougeon a d’emblée fait le choix de l’agriculture biologique. Il a aussi souhaité contribuer à l’organisation de la filière viande bio, montant un troupeau charolais en race pure. « Il y a trois ans, pour répondre à une problématique de poids de carcasse, de qualité de viande et de précocité, j’ai introduit du croisement avec de l’Angus. J’ai commencé à garder les animaux croisés et les broutards charolais étaient engraissés chez un éleveur bio », précise-t-il. « Au départ en retraite de cet engraisseur, je me voyais mal faire partir mes animaux à nouveau en conventionnel. » Éthique autour des veaux mâles laitiers « Avec plusieurs autres éleveurs, nous nous sommes posé la question : Comment faire pour valoriser en bio tous les animaux nés et élevés en bio ? » Aujourd’hui, 78 % des bovins laitiers quittent le circuit bio. « Éthiquement, il est important de valoriser les animaux mâles issus de la production de lait. » Au 2e semestre 2019, un collectif est né pour mettre en place de nouvelles techniques et organisations dans le cadre d’un GIEE « Valorisation des veaux laitiers » avec l’appui du Civam bio 53. Pour le moment, 3 éleveurs allaitants, 10 éleveurs laitiers et un paysan boulanger qui a des surfaces en herbe à valoriser participent à la réflexion. Sur son exploitation, Germain Gougeon s’est engagé dans un essai. « Au printemps 2020, j’ai testé deux vaches laitières nourrices avec trois veaux adoptés chacune. Ils ont été engraissés chez moi. En 2021, j’ai acheté 5 vaches et 15 veaux. » Des systèmes différents ont été expérimentés chez d’autres éleveurs : adoption des…

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