La Chambre d’agriculture de Bretagne (Crab) a organisé une journée dédiée à l’agriculture de conservation. L’évènement s’est déroulé sur la station de Kerguéhennec (56). L’un des ateliers était dédié à la gestion des adventices sans labour. Dans les systèmes sans labour, la charrue, principal levier utilisé pour gérer les adventices, disparaît. Les agriculteurs doivent alors recourir à d’autres stratégies. Qu’ils soient en techniques culturales simplifiées (TCS) ou en agriculture de conservation (AC), l’agronomie doit être mise au centre des itinéraires techniques. La règle principale consiste à n’avoir aucune adventice développée au semis, pour faciliter leur désherbage. En TCS, au moment des semis, un travail du sol superficiel et des faux semis sont donc essentiels pour garantir une parcelle propre. « Le temps économisé sur le labour doit être réinvesti pendant l’interculture », indique Michel Falchier, conseiller agronomie à la Crab. En semis direct, l’agriculteur ne dispose pas de leviers mécaniques. Il doit alors jouer sur la couverture du sol grâce aux intercultures ou aux couverts permanents. Les décalages de date de semis et l’utilisation de plantes compagnes sont également prépondérants, tout comme la durée de la rotation. Une enquête réalisée par la Crab auprès de 48 agriculteurs a montré que les agriculteurs en AC géraient leur rotation sur 5,25 ans en moyenne, contre 4 ans dans les systèmes avec labour. Les premiers implantent aussi plus de cultures différentes, notamment grâce aux couverts végétaux. L’après glyphosate : quels leviers actionner ? D’après la même étude, les systèmes en semis direct ont un IFT herbicide (indice de fréquence de traitement) plus faible. Cela s’explique notamment par le rôle des couverts ou l’exportation des méteils et des dérobées. L’absence de labour a également tendance à réduire la présence de dicotylédones sur la parcelle. En contrepartie, ces systèmes sont les plus consommateurs de glyphosate. L’étude de la Crab…
Gérer les adventices en système sans labour