Ils veulent vendre des services environnementaux

10121.hr - Illustration Ils veulent vendre des services environnementaux
Les paiements pour services environnementaux étaient à l’ordre du jour de l’assemblée générale de la FRGeda Bretagne au lycée La Touche, de Ploërmel.
Réunis en groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE), sept agriculteurs d’Ille-et-Vilaine démarchent des entreprises pour financer des plantations d’arbres et de haies.

Comment faire financer, par des entreprises soucieuses de dorer leur blason, des mesures en faveur de la qualité de l’eau, de la biodiversité ou du stockage du carbone, sans intermédiaires avides de capter une partie importante des crédits ? C’est la question que se sont posée des agriculteurs bio et conventionnels du Sud de l’Ille-et-Vilaine, l’an dernier « Nous nous sommes réunis à trois reprises pour élaborer une offre. Nous voulions faire financer des actions simples, autour de l’arbre », indique Fabrice Monnier, l’un des agriculteurs concernés, lors de l’assemblée générale de la FRGeda, à Ploërmel. Le groupe était déjà engagé dans la conservation des sols (sur 500 hectares), l’agroforesterie (4 000 arbres plantés en intra-parcellaire) et la plantation de haies.

Éviter l’usine à gaz

« Notre socle de base, en matière d’environnement, est supérieur à la moyenne des fermes du département. Nous cochons déjà beaucoup de cases pour les services environnementaux rendus. Nous voulions que ces acquis, qui demandent du travail (entretien), soient pris en compte et financés, avec, en plus, des mesures de progrès sur des durées de plusieurs années ». Le GIEE a démarché des entreprises dans l’agroalimentaire mais aussi dans d’autres secteurs d’activité. Le projet ne fait que démarrer. Si elles sont séduites par leur programme d’actions, ces entreprises pourront communiquer sur les actions en faveur de l’environnement. Comment chiffrer les efforts réalisés ? Quelle unité de mesure retenir ? La tonne de bois, de carbone stocké ? Le chant des oiseaux pour la biodiversité ? Le sujet est vaste. Les agriculteurs devront aussi élaborer un système de répartition de l’argent collecté entre eux. On le voit, des groupes pionniers défrichent.
La démarche finale devra être simple pour éviter l’usine à gaz. 


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