La loi de Santé animale durcit les règles

10214.hr - Illustration La loi de Santé animale durcit les règles
Le lancement de la campagne de prophylaxie a été décalé d’un mois pour intégrer les changements imposés par la loi de Santé animale (LSA). Le nombre de prélèvements sanguins va augmenter.

La loi de Santé animale de 2016, applicable depuis le 21 avril 2021, change la donne pour la nouvelle campagne de prophylaxie, officiellement lancée ces 8 et 9 novembre en Bretagne. Elle va concerner 9 027 ateliers laitiers et 6 895 ateliers viande. « Imposant une réglementation unique en France, la LSA impacte à la hausse le nombre de prélèvements, et tout particulièrement les plans d’analyses concernant l’IBR et la BVD en ateliers bovins viande », alerte Thierry Le Falher, directeur de GDS Bretagne.

Pas d’évolution pour les autres maladies réglementées à savoir la brucellose, la leucose et la tuberculose. En bovin lait, seuls les ateliers indemnes depuis moins de 3 ans (6 % des exploitations) vont passer de 1 à 6 analyses sur prélèvement de lait de tank.

Perte des allégements autorisés pour l’IBR

Le statut privilégié accordé à la région ‘indemne en zone épidémiologiquement favorable’ pour l’IBR n’existe plus. Au moins jusqu’à 2026, délai présumé pour retrouver ce statut au niveau national. « On va passer de 68 000 analyses (20 % des bovins viande de plus de 24 mois avec un minimum de 10 par cheptel) à 120 000 prélèvements », à raison de 40 bovins viande de plus de 24 mois pour les ateliers viande indemnes depuis plus de 3 ans (90 % des exploitations). Pour les qualifications plus récentes, une prise de sang sera aussi à réaliser sur tous les bovins de plus de 24 mois.

Des analyses complémentaires en BVD

Pour la BVD, la LSA s’harmonise avec l’arrêté ministériel de 2019 pour éradiquer la maladie au niveau national, avec un plan de lutte et l’attribution de statuts obligatoires à tous les cheptels, y compris aux petits troupeaux qui y échappaient jusqu’à présent. « On va passer de 15 000 analyses à 110 000 prélèvements », avertit-il. Tous les bovins de 24 à 48 mois nés sur l’exploitation passeront au crible (contre 8 bovins maximum par exploitation l’année passée). S’il y a moins de 10 bovins concernés par cette tranche d’âge, le vétérinaire ciblera des animaux de 6 à 24 mois, nés sur site et non vaccinés pour atteindre le seuil minimum idéal de 10 individus analysés.

Un chantier à organiser

Un mois avant la date anniversaire de la dernière prophylaxie, une lettre rappellera le chantier à organiser. La liste fournie sera à mettre à jour par l’éleveur avant le passage du vétérinaire en fonction des sorties des animaux et ceux vaccinés en BVD.

Prise en charge

« L’intégralité des frais d’analyse sera prise en charge pour tous les détenteurs d’animaux par GDS Bretagne, dans le cadre de la délégation de missions à l’OVS », rappelle Thierry Le Falher. Le budget complémentaire induit par ces changements est estimé à 700 000 €. « Les frais de prélèvements seront remboursés uniquement pour les adhérents de GDS Bretagne », précise-t-il.


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