Une intervention précoce contre les noctuelles sur brocolis biologiques est efficace, en utilisant des insecticides naturels comme le spinosad. Les cultures légumières du Gaec Le Bris, de Pleumeur-Gautier (22), sont conduites en agriculture biologique depuis 1997, date de la conversion. Aujourd’hui, la SAU de 75 ha se répartit en chou-fleur, laitue, brocoli, oignon ou encore des céréales. La diversification des espèces cultivées est apparue à l’installation de Sylvain, fils de Marie-Claire et de Jean-Jacques Le Bris. Dans les parcelles de brocoli, les associés ont mis en place un protocole strict afin de lutter contre les noctuelles. Les noctuelles sortent la nuit « Cette chenille est la plus ennuyeuse, elle s’enroule autour de la bractée et ne se décroche pas quand le légume est mis en fleurette ou cuit », explique Jean-Jacques Le Bris, lors d’une journée technique bio organisée par la Chambre d’agriculture. « Au-delà de 3 chenilles présentes sur 40 têtes, l’industriel refuse les légumes », fait observer le producteur qui se souvient d’un fait marquant de 2014 quand des chenilles avaient été retrouvées dans des assiettes d’une cantine scolaire de Marseille. Hors de question donc de tenter le diable : 2 pulvérisations de spinosad viennent stopper les éventuelles proliférations. « Pour une bonne réussite, il faut intervenir à un stade jeune du brocoli, quand la pomme ne mesure que 1 à 2 cm, afin que la chenille ne puisse plus s’installer ». La seconde pulvérisation est réalisée dans la dizaine de jours suivant (8-10 jours). « Il faut aussi intervenir tôt le matin et de nuit pour être efficace : les noctuelles tirent leur nom du mot nuit », rappelle Jean-Jacques Le Bris. Issue d’une fermentation La substance active spinosad est obtenue par l’addition de 2 actifs insecticides biologiques, issus de la fermentation d’une bactérie du sol, Saccharopolyspora spinosa. La spécialité agit par contact mais surtout par ingestion, « la…

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