L’officialisation de l’OS Aberdeen Angus France devrait se faire avant la fin de l’année. Un livre généalogique et des orientations raciales vont en découler.
Créée en 2018, l’Association Aberdeen Angus France rassemble aujourd’hui plus de 50 éleveurs sur les 227 répertoriés au niveau national (contre 113 en 2018). « Notre association permet aux éleveurs de se rencontrer et de mutualiser leurs actions. L’objectif est d’organiser, de développer et de promouvoir la race », cadre Jérôme Curt, éleveur dans l’Ain et président de l’association. Un des gros travaux menés par le collectif a concerné la création d’un Organisme de sélection (OS) qui devrait être officiel avant la fin de l’année.
« Nous allons pouvoir ouvrir un livre généalogique pour l’Aberdeen Angus en France, répertorier les animaux, les qualifier, les classer et donner des orientations génétiques. » Les spécificités propres à la race vont être développées. Par exemple, la tendreté ou le niveau de persillé vont être qualifiés grâce aux outils génomiques. « Un autre objectif va être de conserver la rusticité. » L’Aberdeen Angus se démarque par son taux de fertilité élevé et sa facilité de vêlage (94 % se passent sans aucune assistance). Les veaux naissent légers (32 à 35 kg).
Seule race au monde sans cornes
Se nourrissant quasiment exclusivement à l’herbe, la race produit un lait très riche pour ses veaux qui se passent de complémentation. À noter que tous les individus de la race sont sans cornes. La valorisation, essentiellement en restauration et boucherie, est intéressante. Dans ces carcasses à la teneur marquée en gras, ce sont surtout les morceaux dorsaux des animaux qui sont vendus en pièces. Les autres muscles donnent notamment des steaks hachés au goût apprécié. « Avec 2 590 vaches en race pure en France, nous sommes dans un marché de niche que nous souhaitons conserver. Mais il y a de la place pour de nouveaux élevages. La France importe de la viande d’Angus, venue d’Irlande notamment. »