Si les solutions de biocontrôle sont peu représentées en grandes cultures, les firmes adhérentes à IBMA vont proposer de nouvelles innovations pour pallier ce manque. « Que ce soit en bio ou en conventionnel, 1 agriculteur sur 2 utilise des solutions de biocontrôle », chiffre Céline Barthet, présidente d’IBMA France. Cette association des entreprises de biocontrôle vise une part de marché de 30 % de la protection des plantes d’ici à 2030. Actuellement, les réponses pour la vigne, l’arboriculture et le maraîchage sont les plus déployées, mais la recherche avance « pour répondre aux besoins des grandes cultures. De beaux succès sont déjà enregistrés, illustrés par des lâchers de trichogrammes en maïs ou encore des anti-germinatifs en pomme de terre, à base d’huile essentielle d’orange douce ou d’huile de menthe verte », note la présidente. Les applications de soufre en céréales ou l’utilisation de phosphate ferrique comme molluscicide valident aussi l’efficacité de ces procédés plus respectueux de l’environnement. Rester sous le seuil de nuisibilité La marge de progression la plus importante à réaliser se situe sur le segment de famille herbicide, totalisant seulement 3 % du marché des herbicides. Les solutions sont plus difficiles à mettre au point, car elles doivent conjuguer des actions sélectives et systémiques pour détruire leurs cibles. Dans un futur proche, « de nouvelles choses vont arriver, elles devront s’insérer dans l’itinéraire technique des agriculteurs. Le biocontrôle se place plus finement et demande plus d’observations. Le positionnement est plutôt préventif ou curatif précoce ». Sans éradiquer la source de l’attaque ou de l’infestation, ces procédés naturels cherchent à maintenir les foyers au-dessous des seuils de nuisibilité. 12 % du marché Le marché global des solutions de biocontrôle représente en valeur 236 millions d’euros, « en constante hausse depuis 5 ans. Ces solutions pèsent 12 % du marché total de la protection des plantes », chiffre Céline Barthet. …
Le biocontrôle monte en puissance