Trois années de suivi chez 6 producteurs du Morbihan ont livré des enseignements sur l’itinéraire technique idéal pour en faire une culture rentable. Intéressant sur le plan agronomique pour ses bons reliquats azotés, attirant sur le plan économique grâce à la forte demande d’huile et de tourteau, le colza bio souffre encore de freins techniques liés à sa sensibilité à de multiples bio agresseurs : adventices, altises, méligèthes. Le groupe d’agriculteurs, réunis dans l’AEP colza, financé par la Région, a réalisé des essais ces trois dernières années qui ont permis d’affiner l’itinéraire technique. Apport d’azote Le semis doit être précoce, idéalement avant la mi-août, après une céréale d’hiver ou une prairie. « La plante doit avoir atteint le stade 4 feuilles au 20 septembre pour résister aux attaques des grosses altises », indique Céline Rolland, du Gab, qui a effectué, pendant trois ans, des évaluations de la biomasse au début et en fin d’hiver sur certaines parcelles. Le colza peut alors atteindre 1,5 kg de biomasse /m2 avant l’hiver. « Un kilo de biomasse à cette période correspond à 50 unités d’azote consommées », précise Céline Fourni, spécialiste du colza à Terre Inovia. « Une fertilisation de 120 UN (soit 3 t de fientes ou 30 t de fumier de bovins) constitue une des clés », reprend Céline Rolland. Dans un système culture, le colza sera placé après une légumineuse (pois, féverole, mélange céréalier) ou une prairie pour le reliquat azoté. Avec du sarrasin Les essais montrent qu’il est utile d’associer le colza à un blé noir. Cette plante compagne étouffe les adventices et réduit la pression des ravageurs d’automne. Le trèfle d’Alexandrie, a été supprimé, en raison de son trop faible développement. La modalité de semis la plus indiquée est donc de 4 kg de colza (variété Sammy) et de 15 kg de sarrasin. « Le binage a été testé sur des…

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