La présence des corvidés exaspère les agriculteurs. Les attaques se multiplient sur les parcelles fraîchement implantées en céréale. L’APPBEC demande à ce que les choses bougent.
« Nous demandons au Conseil national de la protection de la nature et à l’Administration de venir voir sur le terrain les dégâts occasionnés par les choucas dans une exploitation légumière et céréalière ». Bruno Goenvic, à la tête de l’APPBEC (Association de protection de la population, de la biodiversité, des espèces et des cultures) lance un appel et attend une réponse de dimension régionale en ce qui concerne les dégâts de ces corvidés sur les cultures. Le département prélève « 16 000 choucas des tours. Mais cette attribution ne couvre pas les naissances. Les gens sont dépités, avec des oiseaux sur leurs tubulaires ou sur les tables d’alimentation. Nous demandons l’appui du GDS sur ces sujets de salubrité ». Bruno Goenvic estime que « c’est un manque de respect que de nous demander de nourrir nos troupeaux à la nuit tombée pour limiter la présence de choucas dans les bâtiments ».
Facture plutôt que déclaration
Le Finistérien souhaite faire passer son message en appelant les producteurs à « ne plus faire de déclaration, mais en envoyant les factures de ces dégâts à l’Administration. Avec la simple déclaration, on a l’impression d’envoyer une lettre morte ». L’agriculteur prend en exemple une parcelle de la région de Quimperlé qui, « déjà semée 2 fois en maïs au printemps dernier, est attaquée par 500 ou 1 000 choucas lors du récent semis de blé ». Le président rappelle que « l’association œuvre pour la régulation des espèces qui nuisent aux autres. Les nids des hirondelles ou des rouges-gorges sont aussi attaqués », conclut-il.