Les arbres remarquables, les haies, les bosquets ont été répertoriés. La ville veut planifier la gestion de son patrimoine arboré. Des élus témoigneront aux Rencontres bretonnes de l’arbre. « Au fil du temps, les plantations se sont faites en fonction des préférences de tel ou tel responsable de service technique », indique Joël Nicol, directeur général des services de la ville de Locminé. Aujourd’hui, l’ensemble manque de cohérence. C’est du moins l’avis de Laurent Lemercier, expert forestier, mandaté pour réaliser un diagnostic sur la commune. « On trouve des essences pas toujours bien adaptées, des arbres trop grands, trop cassants, voire mal positionnés (ensoleillement) ». Le patrimoine arboré de Locminé est représentatif de celui des collectivités bretonnes de taille moyenne. « L’idée, ici, est de créer une identité paysagère avec des arbres bien dans leur environnement ». Conflits Les arbres isolés, les alignements, les espaces naturels répondent à des enjeux prioritaires : la sécurité pour les habitants, la biodiversité, la production de bois, le stockage de carbone. Ils peuvent être source de discorde. « En ville, l’arbre est souvent à l’origine de conflits de voisinage », reprend le directeur des services ; « La moitié des interventions des médiateurs de justice concernent des litiges liés aux haies implantées en limite de propriété ». Mieux vaut prévenir… Dans les nouveaux lotissements, la municipalité informe les habitants pour éviter les plantations d’espèces invasives : lauriers palmes, cotonéasters, renouée du Japon, qui colonisent rapidement dans les bois alentour. Laurent Lemercier et Joël Nicol témoigneront aux rencontres bretonnes du bois, la semaine prochaine, à Paimpont….
Locminé veut se créer une identité paysagère