Les prix payés aux producteurs français se maintiennent mais la hausse des charges est préoccupante, tant pour la récolte 2021 (séchage) que pour la future campagne (engrais), fait observer l’AGPM, dans sa lettre d’information économique.
Même si les prix des céréales se maintiennent à un niveau élevé depuis plusieurs mois et que les rendements semblent au rendez-vous pour les maïs, la hausse des coûts de production « est préoccupante. C’est le cas pour la récolte en cours avec une forte hausse des coûts du gaz ces derniers mois, multipliés par 4, qui impactent les frais de séchage. C’est également le cas pour les engrais, en vue de la prochaine campagne, dont les coûts ont explosé et pour lesquels les acteurs alertent sur de possibles difficultés d’approvisionnement ».
Ce contexte inflationniste sur les engrais révèle également « la forte dépendance de la France et de l’Europe aux importations en provenance de pays tiers. L’Union européenne importe 30 % de ses besoins en azote minéral, ce qui la rend vulnérable à la volatilité des prix et aux décisions stratégiques d’autres États : limitation des exportations en Égypte, en Chine… » Dans ce contexte, des mesures d’urgence « sont nécessaires pour limiter les surcoûts pour les producteurs ». C’est le sens de la demande de l’AGPM d’une levée des droits de douane européens sur les engrais azotés « qui renchérissent leurs coûts dans une situation déjà extrêmement tendue ».
Retard en Argentine
Les opérateurs restent focalisés sur la météo sud-américaine, « dont dépendront les productions qui arriveront sur le marché international en 2022. Si le début de campagne se passe bien au Brésil, avec des pluies régulières et des semis rapides pour le maïs de pleine saison, les semis argentins prennent du retard du fait d’un déficit hydrique persistant ».
Des disponibilités en hausse
Source : AGPM