Problèmes électromagnétiques : Le changement de tank provoque un naufrage

10354.hr - Illustration Problèmes électromagnétiques : Le changement de tank provoque un naufrage
Laurent Le Meitour s’est installé en 1995 en Gaec avec sa mère. Sa compagne Sabrina les a rejoints en 2009 puis quittés en 2017 pour travailler à l’extérieur.

Les ennuis de Laurent Le Meitour, de Silfiac (56), datent de 2011, lorsque sa laiterie remplace le tank à lait, suite à un agrandissement. La production chute de moitié. La qualité se dégrade jusqu’à l’arrêt de la collecte, il y a quelques mois. « La prise murale dans la laiterie a fondu après la mise en route du nouveau tank ». Le constat aurait pu s’arrêter là. Pas de quoi en faire une affaire. Une malheureuse prise à changer, un circuit électrique à vérifier et en route pour produire les 400 000 litres de référence, stockés après la traite dans un tank simplement plus volumineux. Les vaches en décident autrement. Elles rechignent à entrer en salle de traite. De 7500 litres de moyenne, la production par vache descend à moins de 5 000 litres. Les audits techniques du Contrôle laitier, du GDS et d’un vétérinaire (spécialisé dans les problèmes électromagnétiques), qui se succèdent au fil des mois, ne révèlent aucun problème technique ou manque de compétence de l’éleveur. Un « tour de table » est effectué avec les partenaires en 2014 pour trouver des solutions et échelonner les dettes qui gonflent dangereusement. Les relations avec la laiterie, basées sur la confiance au début, sont de plus en plus rudes. « Tu ne sais pas soigner tes animaux », lui rétorquent les responsables de la laiterie lorsqu’il assure que les ennuis datent du changement de tank à lait. L’éleveur se débat seul. Apprendre à traire Les mois passent. Les soucis financiers augmentent, comme les leucocytes (jusqu’à 600 000) qui provoquent six arrêts momentanés de collecte. Les problèmes de fertilité plombent le renouvellement du troupeau ; les veaux naissent souvent patraques. Quand ils naissent… Les génisses sont « leucocytaires » après seulement trois mois de traite. L’atelier taurillons ferme. À près de 50 ans et plus de vingt ans de…

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