Réduire son coût alimentaire en FAF

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Dans un contexte matières premières très volatil, outre le travail primordial sur l’indice de consommation, plusieurs leviers peuvent être utilisés pour réduire le coût alimentaire de son élevage. Les économies sont chiffrées ci-dessous pour un atelier de 250 truies, 6 300 porcs vendus. 

5 200 € en analysant régulièrement ses matières premières

L’optimisation du coût des formules commence par la connaissance et le suivi des valeurs nutritionnelles des matières premières : protéine, énergie… Pour une formule charcutier avec 50 % de maïs et 30 % de blé un point d’écart sur la valeur protéique de chaque céréale engendre un gain de formulation de 5 200 €.

9 400 € pour une différence de 3 points d’humidité sur le maïs

La teneur en matière sèche du maïs humide peut varier de + /- 3 % au cours de la récolte. Un suivi régulier au cours de l’année est important. Un décalage de l’humidité du maïs engendre une dilution de la ration ou une concentration énergétique. Dans les 2 cas les performances zootechniques sont affectées. Sans prendre en compte ces dégradations, une variation de 3 points de l’humidité impacte le coût de la formule de + /- 6 € par tonne. 
Les analyses nutritionnelles des matières premières peuvent être réalisées via la méthode NIRS (infra) ou chimie. Dans les deux cas, elles sont réalisées dans les laboratoires dédiés du groupe Eureden.

6 300 € avec une alimentation multiphase en engraissement

Le multiphase en engraissement (3,4 ou 5 aliments) permet un gain sur la séquence alimentaire. La baisse du prix des formules est portée par la réduction de l’utilisation des tourteaux et l’augmentation de la part de céréales. Plusieurs complémentaires sont fabriqués et le mélange de ceux-ci permet la composition d’aliments supplémentaires. 
Cette multi-séquence alimentaire nécessite des aménagements techniques et la mise en place d’un plan d’alimentation spécifique.
Les programmes biphases sont aussi en vogue sur les truies. L’utilisation de 2 aliments sur la phase gestante comporte 2 intérêts : accompagner l’augmentation de la prolificité des truies en réduisant le coût alimentaire.
Pour la partie allaitante, l’utilisation d’un péri-mise bas apporte un confort de mise bas et un déroulement optimisé. Il est aussi possible d’utiliser 2 aliments allaitantes pour accompagner au mieux la production laitière des truies et donc le poids de portée sevré en limitant la perte d’état et les complications inhérentes.

Autoproduction et stockage des céréales à la récolte : 12 000 €

Les céréales, qui représentent une part importante des formules en nutrition porcine, sont plus compétitives si autoproduites et stockées à la récolte. Le stockage à la récolte permet de limiter le prix moyen des céréales comparativement à l’achat fractionné sur toute l’année.
Pour un atelier moyen de 250 truies qui achète 40 % en dehors de l’exploitation, le volume d’achat va être de l’ordre de 600 tonnes. L’achat des céréales à la récolte permet une économie de l’ordre de 20 € par tonne, soit 12 000 € auxquels il faut déduire l’amortissement des cellules de stockage et les majorations mensuelles soit environ 10 € par tonne.
De par son maillage géographique et des interlocuteurs de proximité, Eureden offre la possibilité d’achat de matières premières locales.

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Prix d’intérêt des matières premières

Il est important de suivre régulièrement le prix des matières premières et l’intérêt des unes par rapport aux autres. Des bascules sont possibles sur certaines formules entre les tourteaux, les protéagineux, les huiles… Ces informations sont disponibles dans le bulletin hebdomadaire InnoFAF.
À titre d’exemple, le prix d’intérêt de la féverole peut se calculer avec un rapport de 65 % du prix du blé et de 35 % du soja. En novembre 2021, le prix du blé étant environ de 275 € par tonne (rendu exploitation) et le soja à 430 €, le prix d’intérêt de la féverole est de 329 €. Le prix d’intérêt des matières premières les unes par rapport aux autres est disponible dans le bulletin hebdomadaire InfoFAF.

InnoFAF

InnoFAF est la cellule FAF du groupe Eureden. À proximité, grâce au maillage des points de collecte, cette équipe dynamique et professionnelle propose des COV, minéraux, noyaux et complémentaires à la carte pour une formulation optimisée visant à réduire le coût de kilo de croît. 

Bleuenn Lahuec


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