Utilisé depuis 2012 sur salade, l’utilisation de paillage biodégradable s’étend sur chicorées et laitues de printemps. L’objectif est de se préparer à d’éventuels retraits de solutions herbicides. Le retour fréquent des salades dans l’assolement et « l’usage d’une matière active unique (propyzamide) conduit à des sélections de flores estivales résistantes, représentées par du séneçon ou de la matricaire. La main-d’œuvre est peu disponible pour réaliser du désherbage manuel et une parcelle sale ralentit fortement les chantiers de récolte », observe Nicolas Mezencev, animateur Dephy à la Chambre d’agriculture de Saint-Pol-de-Léon (29). C’est pourquoi l’utilisation de film biodégradable sur ces cultures sensibles est une solution qui porte ses fruits. Un groupe de producteurs de la zone nord-finistérienne travaille sur la technique pour en mesurer les bénéfices et les inconvénients sur chicorée et sur chioggia. Une planteuse spécifique Après un façonnage des planches au cultirateau, l’implantation de la culture doit être réalisée sans délai, afin de ne pas laisser la planche sécher. Une planteuse sur paillage pose le plastique et plante les mini-mottes simultanément ; un arrosage de 5 à 6 mm vient rappuyer les mottes et éviter leur déshydratation. « Il faut plus de personnel à la plantation, le paillage vient augmenter les coûts », note l’animateur pour aborder les aspects négatifs. Des conditions venteuses ou pluvieuses peuvent aussi contrarier cette mise en place. Mais cette protection de la planche par le paillage biodégradable réduit considérablement le travail de désherbage, en particulier pour les salades à cycle long. Les besoins en eau et en engrais sont aussi diminués, le désherbage des inter-planches reste possible avec l’utilisation de bineuse adaptée. À la récolte, la terre est absente des salades, il y a moins de pourriture basale, « donc moins de travail de parage ». Après récolte, le paillage biodégradable est enfoui par un passage de rotavator, les résidus disparaissent…

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