La Chambre d’agriculture du Finistère est allée à la rencontre de parlementaires pour leur rappeler l’importance du métier sur le territoire.
« Il y a 1 an et demi et pendant le confinement, on félicitait l’agriculture pour sa production localisée, son aspect stratégique. Aujourd’hui, il nous faut un soutien, soit par des aides comme le connaissent d’autres secteurs de l’économie, soit par une hausse des prix, la part alimentaire du panier de la ménagère doit augmenter », estime Thierry Marchal, secrétaire de la Chambre d’agriculture du Finistère.
Les représentants de la Chambre consulaire du département ont rencontré des parlementaires du territoire car « ce sont eux qui font les lois et qui surtout les votent », résume Jean-Hervé Caugant, président de la Chambre d’agriculture.
Nourrir tous les Français
Sophie Jézéquel, vice-présidente, a appelé les députés et les sénateurs « à nous appuyer. La France prendra
prochainement la présidence de la Commission européenne, nous espérons que cette fonction s’attellera à travailler sur les distorsions de concurrence et sur l’harmonisation de la réglementation ». La vice-présidente poursuit : « Notre force est d’être capable de nourrir tous les Français avec des produits de qualité. C’est une agriculture incontournable ». L’élue craint en cas d’abandon de l’agriculture bretonne un approvisionnement des grandes villes par nos voisins européens ou mondiaux, « qui ont des normes sociales, sanitaires, environnementales différentes, sans aucune traçabilité ». La pyramide des âges est aussi un sujet qui interpelle, « le paysage peut rapidement changer, alors que nous croyons en nos modèles, capables de stocker du carbone dans les prairies et les haies », note Jean-Hervé Caugant. Une prochaine rencontre est déjà programmée, pour aborder les sujets de la qualité de l’eau et de la consommation du foncier.