Le gouvernement va allouer environ 12 millions d’euros (M€) supplémentaires par an pour lutter contre le suicide et le mal-être des agriculteurs. C’est ce qu’a annoncé le cabinet de Julien Denormandie durant la présentation de la feuille de route interministérielle sur le sujet, le 22 novembre. Cette enveloppe recouvre le doublement du budget consacré aux dispositifs d’accompagnement économique – aide au diagnostic de l’exploitation et aide à la relance (Area) – qui passe « de 3,5 à 7 M€ par an » ; et la hausse du budget dédié à l’aide au répit qui passe « de 3,5 à 5 M€ par an ». Elle recouvre aussi l’augmentation du crédit d’impôt remplacement, le droit à un capital décès pour les ayants droit d’exploitants, et le renforcement de l’aide financière simplifiée visant à améliorer les conditions de travail. Parmi les autres mesures phares, le gouvernement prévoit de créer « plus de 100 comités de pilotage » dans les départements « d’ici fin 2022 », pour coordonner la mise en œuvre de la feuille de route « au plus proche du terrain ». Il prévoit aussi de structurer et renforcer le réseau de sentinelles via les caisses locales de MSA et en lien avec les Agences régionales de santé.
L’association Solidarité Paysans a salué les mesures annoncées. Mais, elle regrette surtout que le gouvernement « ne s’attaque pas aux responsabilités collectives des difficultés » rencontrées par les exploitants, comme la faiblesse du revenu. De leur côté, la FNSEA, les JA, l’APCA et la MSA se sont félicités du contenu de la feuille de route qui « entend créer les passerelles qui manquent entre les initiatives et les structures ».