Damien Le Nan surveille une partie de ses cultures en utilisant des technologies modernes, avec des cartes précises de sol ou des stations météo. Il protège et revitalise ses plantes avec des huiles essentielles. Le budget traditionnellement alloué à la protection fongicide a glissé chez Damien Le Nan vers des biostimulants et des solutions de biocontrôle. Le producteur de légumes de Plougar (29) s’est inspiré des techniques utilisées en agriculture biologique pour diminuer ses IFT et pour pallier les futurs usages orphelins en culture. L’utilisation de nouvelles technologies comme l’analyse avec cartographie de la conductivité des sols par le procédé Soyl ou la connaissance fine des prévisions météorologiques avec le réseau de station météo Weenat font partie du package préféré par le producteur. Accompagné par l’entreprise Le Gall-Corre de Plouénan (29) et de son technicien culture, il est arrivé à cultiver ses échalotes avec zéro résidu de pesticide, et entre dans la démarche Collectif Nouveau Champ (voir encadré). Réfléchir au niveau de la parcelle Emmanuel Lecompte, responsable technique chez Le Gall-Corre, rappelle que pour arriver à une démarche sans résidu de pesticides, une vision globale de la parcelle est nécessaire. « La rotation, les couverts végétaux ont toutes leur importance. Une culture qui démarre mal connaîtra des carences derrière. Pour une culture d’échalote, il faut dès le départ des plants de qualité. Enfin, il est important d’être convaincu d’une telle démarche », encourage-t-il. L’entreprise accompagne une vingtaine d’agriculteurs dans cette approche utilisant des huiles essentielles sur les cultures d’échalote, d’oignon, de pomme de terre ou de fraise. Mouiller pour assécher La conduite des parcelles d’échalote diffère dès la plantation. « Je plante avec un écartement de 19 cm entre chaque plant contre 17 cm habituellement, pour que l’air circule mieux », note Damien Le Nan. Une atmosphère plus saine qui évite la condensation sur le feuillage,…
Zéro pesticides sur ses cultures