Si la volatilité actuelle des marchés semble surtout liée aux décisions de la FED, au marché immobilier chinois, au variant omicron ou bien encore aux tractations géopolitiques autour du pétrole ou du gaz, ne sous-estimez pas les élections brésiliennes à venir. Le Brésil est un acteur majeur dans l’approvisionnement alimentaire planétaire. Sa production de soja ne cesse d’y croître, représentant 38 % de la récolte mondiale et plus de 50 % des exportations internationales. Côté maïs, les performances sont aussi étonnantes, même si le pays a subi un revers de fortune en 2021 à cause de conditions météorologiques adverses. En 2022, les volumes de la céréale pourraient culminer à 117 Mt contre 100 Mt, 4 ans plus tôt. Soit respectivement 10 % et 21 % de la production et des exportations mondiales. Mais les Brésiliens ont aussi compris tout l’intérêt d’exporter de la valeur ajoutée. Ils sont devenus les plus grands vendeurs de poulet et de bœuf au monde, et les troisièmes pour la viande de porc. Leurs exportations de viande devraient totaliser 2,7 Mt en 2022, selon l’USDA, faisant passer la part du Brésil dans le commerce mondial d’environ 18 % en 2017 à 22 % demain. Recul des cotations sur certains marchés agricoles ? Mais plus que de bonnes récoltes (encore sujettes à la météo), ce sont surtout les élections présidentielles qui pourraient faciliter un recul des cotations sur certains marchés agricoles. On assiste en effet depuis quelques semaines, à un renversement politique remarquable (un de plus !) du président Jair Bolsonaro, qui pourrait impacter autant le soja que le bœuf. Il faut dire que dans 10 mois, le Brésil choisira ses 26 gouverneurs et son futur président de la République jusqu’en 2026. Candidat à sa propre succession, mais bien en peine dans les sondages, le président brésilien tente de séduire les classes populaires, en proposant…

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