Hervé Dreuslin souhaite maintenir son niveau de production à 9 500 kg/VL/an en misant sur l’herbe de qualité malgré une faible surface accessible. « Sur les 6,5 ha proches de la stabulation, je n’ai réellement que 4,5 ha en moyenne accessibles pour mes 55 VL chaque année », présente Hervé Dreuslin. Une contrainte à partir de laquelle il a construit son système fourrager, avec en point de mire la ferme volonté de maintenir l’herbe dans la rotation et dans la ration du troupeau. La réflexion menée il y a 8 ans avec la Chambre d’agriculture a validé l’intérêt technique et économique de l’affourragement en vert dans son système, malgré l’investissement dans une autochargeuse de 22 m3 en 2013, équipement renouvelé cette année. Des mélanges multi-espèces destinés à la fauche « Cet équipement me permet de faucher au bon stade, pour une herbe de qualité. Et j’ai choisi d’investir aussi dans la qualité de mes fourrages, au niveau du choix des espèces. » Si le RGA-TB prédomine toujours sur les parcelles pâturées, ce sont des mélanges multi-espèces qui sont privilégiés pour la fauche. Un mélange personnalisé, choisi en fonction des types de sol de l’exploitation. On y retrouve du RGA, du RGH, de la fétuque des prés, de la fétuque élevée (« le RGH et la fétuque apportant de la fibre »), de la fléole et « du dactyle que j’ai rajouté cette année car c’est la graminée la plus riche en énergie ». Côté légumineuses, il y a différentes sortes de trèfles violet et blanc, en grande proportion, à raison de 15 kg de légumineuse sur les 35 kg de mélange/ha. Avec des terres portantes, l’affourragement en vert démarre vers la mi-février. Et ce pour 7 à 8 mois par an, « et même 10 mois avec seulement un arrêt de 15 jours en juillet pour cette année 2021 exceptionnelle ! ». Privilégier la qualité…
De l’autonomie alimentaire avec de l’affourragement en vert