Sur une dizaine d’années, le Gaec des Palis à Nozay (44) est passé d’une conduite intensive à un système herbager et autonome en bio. La race Simmental a accompagné cette évolution. Les premières Simmental sont arrivées il y a 11 ans sur l’élevage « pour leur mixité et leur capacité à valoriser l’herbe », soulignent Soizic et Pascal Doucet, éleveurs à Nozay dans le Nord-Loire-Atlantique. « Nous avions un atelier en vaches allaitantes blondes d’Aquitaine à côté de la production laitière. Nous l’avons arrêté en 2010 en parallèle du passage du troupeau de race Holstein en Simmental », ont-ils expliqué lors d’une porte ouverte dans le cadre de l’assemblée générale du syndicat des éleveurs Simmental de l’Ouest le 2 décembre. Vers 100 % de Simmental En 2016, une autre étape est franchie avec la conversion en bio. Le cheptel compte aujourd’hui autour de 65 laitières dont 50 Simmental et 15 Prim’Holstein. L’âge au vêlage est de 27,5 mois et l’intervalle vêlage-vêlage de 380 jours. « Les génisses sont en monte naturelle avec un taureau Simmental et toutes les vaches sont inséminées en Simmental également, y compris les Holstein. » D’un système intensif, l’exploitation est désormais herbagère et autonome. « Sur la SAU de 95 ha, nous cultivons 76 ha de prairies avec des RGA, des trèfles, du dactyle sur les parcelles plus séchantes, de la fléole parfois… À côté, nous avons généralement 10 ha de maïs ensilage et 9 ha de méteil grain (pois, féverole, avoine, triticale). Cette année, le silo de maïs a été fermé du 20 avril à début septembre. En année normale, nous apportons de l’enrubannage ou de l’ensilage d’herbe et du maïs en juillet et août. » Aucun aliment n’est acheté depuis le passage en bio. Certes, la moyenne d’étable est d’environ 4 700 L (TB de 41, TP de 31), « mais nous regardons d’abord la marge. » Et les réformes Simmental sont bien conformées (classement R)…
Du lait mais aussi de la viande avec la Simmental